mercredi 19 juin 2013

Manger cru


A l'approche de l'été et des salades diverses et variées, quelques recommandations et conseils relatifs à l'alimentation crue, extraits de Alternative santé n°288 :



ALTERNATIVE SANTÉ - L'Impatient : Quels sont les effets négatifs de la cuisson ?


Dr Philip Keros : Elle dénature et fait disparaître les enzymes. Or ces substances jouent un rôle important dans les processus physiologiques (flore intestinale, par exemple) de tous les organismes vivants et sont naturellement présentes dans les végétaux. La cuisson appauvrit aussi les aliments en vitamine C et B -en particulier la B9ou acide folique, essentielle à l'élaboration des cellules sanguines et au système nerveux. Les vitamines A, E, D, F, qui sont solubles dans les graisses et les huiles, résistent mieux à la chaleur, en particulier en milieu huileux.
La cuisson à l'eau appauvrit en oligoéléments et en sels minéraux.

Nombre de personnes ne consomment pas d'aliments crus parce qu'elles ne les digèrent pas Quelle stratégie mettre en place ? 

Quand on recommence à manger du cru ou à en consommer davantage, on peut subir certains désagréments : gaz, ballonnements, inconfort digestif, selles molles, colites… Cela signifie que son état général n'est pas bon, en particulier que la flore intestinale ne fonctionne pas comme elle le devrait. Il est alors nécessaire de rééduquer l'organisme. On donnera le temps nécessaire à la flore intestinale pour s'adapter. Il ne faut pas se décourager trop vite, cela peut parfois prendre plusieurs mois ! Les aliments lactofermentés (choucroute, carottes, betterave, etc. permettent une transition entre le cuit et le cru, et comme pour le soja fermenté -tempeh- la lactofermentation détruit certaines substances indésirables.
Tout dépend comment on aborde le cru. Si c'est à travers une maladie, un cancer, la dimension psychologique importe. Un choc psychologique entraîne une souffrance cérébrale qui a des conséquences sur le côlon. Ce dernier, normalement sous le contrôle du système neuro-végétatif, peut prendre son autonomie. La personne sera alors sujette à des colites. À ce moment-là, le thérapeute cherchera à réguler le système neuro-végétatif, à travers la relaxation, par exemple. Les gens qui ne consomment que cru semblent ne rencontrer aucun désagrément.
Que peut-on attendre du cru ?
Une augmentation des défenses immunitaires grâce à une meilleure préservation des enzymes, des vitamines, des oligoéléments et des sels minéraux, qui participent à l'ensemble des réactions biochimiques du corps et qui permettent un meilleur fonctionnement de l'organisme. Donc un fonctionnement optimal des cellules et davantage de vitalité. Cette alimentation apporte moins de substances perturbatrices capables de fatiguer l'organisme par auto-intoxication et de modifier les défenses immunitaires provoquant des pathologies qui vont de la simple baisse de forme, à une plus grande sensibilité aux infections jusqu'aux maladies dégénératives.
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Les aliments crus contiennent davantage de vitamines, d'oligoéléments, de sels minéraux, d'enzymes et d'eau. Parce qu'ils ne perdent pas quantité de ces éléments à la cuisson. "En ce qui concerne les enzymes, il faut noter qu'elles sont détruites entre 45 et 47 degrés" précise le naturothérapeuthe André Passebecq. (…) 
Il est important de commencer ses repas par des aliments crus. En effet : ils se digèrent et s'assimilent rapidement (…). En revanche, lorsque l'on consomme des légumes crus après des aliments cuits, les premiers restent plus longtemps dans l'estomac et fermentent. On comprend ainsi mieux qu'il ne faut pas terminer un repas par un fruit qui fermente dans l'estomac. L'idéal est de consommer les fruits en dehors des repas ou bien lors de repas légers : petit-déjeuner, collation de dix-sept heures. "Commencer par du cru a pour effet de limiter la production de globules blancs  qui sont les signes d'une réaction de défense de l'organisme. Ainsi, quand nous ingérons de la nourriture "morte", des bonbons, par exemple, le nombre de leucocytes peut doubler et même tripler.
Commencer par du cru - par des crudités variées : courgettes, carottes, radis, chou, etc. - favorise l'apparition plus rapide des signes de satiété, notamment parce que les crudités "gonflent" l'estomac
(…)
Si l'on doit faire une moyenne : en climat tempéré, selon les saisons, il serait bon de consommer de 50 à 75% d'aliments crus. Essentiellement des légumes : carottes, salades variées, courgettes, radis, chou, avocat… et un plus faible pourcentage de fruits qui, s'ils ne sont pas bien mûrs ont tendance à être acidifiants pour l'organisme et donc à déminéraliser. Cela permet de conserver son système immunitaire vigoureux.