lundi 28 avril 2014

Tensions musculaires et états émotionnels


On entend souvent par santé le bien-être physique, l'absence de maladie, dans notre état actuel, comme dans notre état futur, c'est-à-dire lorsque nous serons âgés.  D'où l'importance de faire attention à ce que l'on mange, et surtout à faire attention à l'aspect sain de notre environnement : la pollution sur une longue période, l'empoissonnement d'un jour peuvent avoir des conséquences graves qui se révéleront bien plus tard. Le problème de la pollution étant qu'il s'agit d'un problème global sur lequel il n'est parfois pas possible d'agir individuellement. 
Il y a un autre aspect de la santé qui est parfois oublié, c'est le bien-être "mental". Et l'on oublie que ce bien-être mental peut-être lié au bien-être physique "Mens sana in corpore sano" comme dit la maxime.  C'est la dimension holistique du soin. Dans l'extrait qui suit, nous nous intéresserons aux postures. 

"Par les émotions positives ou négatives que nous vivons, nous libérons dans le corps des hormones type dopamine ou sérotonine, dans le premier cas, ou adrénaline ou noradrénaline dans le second. Ces hormones sont également sécrétées par l'intestin, le ventre étant le centre des émotions.
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Notre corps est sans aucun doute l'enregistreur de notre histoire, physique et psychologique. Les charges affectives se greffent sur lui tout au long de notre parcours sans que le mental prenne part à ce processus. Le plus souvent, nous n'en avons pas conscience car la représentation de notre corps nous est étrangère.
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Selon le spécialiste, la structure de notre corps serait impactée par trois émotions/conflits majeurs : la dévalorisation, la culpabilité et la peur. Pendant la petite enfance, les rôles du père et de la mère ont un impact déterminant sur la posture "Si l'enfant manque de père, il aura deux attitudes possibles : le pouvoir avec une posture de revanche, le thorax projeté en avant, ma masse abdominale vers l'arrière, plutôt tablette de chocolat, réactif dans le combat ; ou la soumission avec une colonne dorsale cyphosée en bosse et très lordosée (cambrée) en lombaire, réactif dans la fuite. A l'inverse, si c'est le père qui est très présent, le lien insécurisant à la mère pourra conduire à une compensation par la nourriture, une tendance à la surcharge pondérale avec un sous-développement de la masse musculaire pour ne pas se faire agresser. L'enfant manquera de tonus dans sa posture.
Durant l'adolescence c'est le sentiment de dévalorisation qui prédomine.

Les profils (déterminés par Godelieve Denys-Struyf)




Agir sur sa posture

Notre posture n'est pas la même quand nous sommes en forme ou déprimé. Nous avons une structure de base mais en fonction des événements que nous vivons et de notre travail corporel, notre posture peut se modifier. Le fait de retrouver une mobilité dans nos mouvements en agissant directement sur le corps, modifierait nos états d'esprit et notre comportement (...).
Selon l'ostéopathe, c'est tout le travail effectué en fasciathérapie qui tend à équilibrer les tensions de notre axe crânio-sacré par la libération des fascias, des tissus de nos muscles, viscères et organes, pour redonner de l'expansion à nos muscles et redresser notre structure. Bien sûr la posture idéale serait la verticalité mais personne ne correspond à ce modèle. En posturologie, les praticiens prescrivent des semelles posturales qui jouent sur les points d'appui dans le sol pour modifier le centre de gravité du patient et reprogrammer ainsi la posture. La plupart des ostéopathes s'en accordent : notre place dans l'espace dépendrait en effet de notre équilibre dans le sol et de notre système auditif et oculomoteur.

I. Frenay, "Posture, ce qu'elles racontent de vous", in Alternative Santé n°388, Mai 2011, pp. 40-42