vendredi 21 décembre 2012

Soigner la grippe et le rhume par les aliments

A l'heure de l'alimentation industrielle triomphante, de l'augmentation du nombre de cancers, de l'accroissement de la pollution, il est devenu indispensable pour chacun de savoir se soigner soi-même à partir de remèdes naturels, notamment pour prévenir l'apparition des maux. Les aliments naturels ont la plupart des vertus thérapeutiques, qu'il est important de connaître.
Voici un extrait de l'ouvrage Guide des alicaments de Selene Yeager, qui dans sa première partie liste certains aliments et leurs propriétés ; puis dans une seconde partie liste une série de maux et propose pour chacun d'eux des aliments qui pourront aider à contrecarrer leurs effets.



Combattre la maladie par l'alimentation
Le Rhume et la grippe
L'infection maîtrisée par l'alimentation

"Il suffit qu'une poignée de virus réussissent à pénétrer dans l'organisme pour déclencher le rhume ou la grippe. aussitôt entrés, ils mettent à l'oeuvre pour générer davantage de virus. Pour peu que notre système immunitaire n'y fasse pas obstacle dès le début, ils se multiplient jusqu'à atteindre des chiffres vertigineux. C'est alors que nous commençons à nous sentir malade. Pour stopper ce type d'invasion, une bonne stratégie est d'absorber davantage de fruits et légumes. Ces aliments contiennent toutes sortes de substances capables de fortifier le système immunitaire, ce qui le rend plus apte à détruire les virus avant qu'ils n'aient le temps de nous rendre malade.
Les recherches ont par exemple montré que de nombreux fruits et légumes contiennent du glutathion. cette substance complexe stimule le système immunitaire, l'amenant à générer de grandes quantités de macrophages (cellules spécialisées dont le rôle est de capter les virus en les marquant pour la destruction) l'avocat, la pastèque, les asperges, les courges d'hiver et le pamplemousse sont d'autant de bonnes sources de glutathion. Parmi divers autres aliments qui en contiennent, on peut également mentionner les suivants : combo, orange, tomate, pomme de terre, chou-fleur, brocoli, melon, fraise et pêche.

La vitamine C
La vitamine C abaisse les taux d'histamine, un agent chimique défensif généré par le système immunitaire et qui est à l'origine du nez bouché et de divers autres symptômes dus aux refroidissements? D'autre part, il semblerait que la vitamine C fortifie les globules blancs, qui jouent un rôle essentiel dans la lutte contre l'infection.
Des chercheurs ont conclu que l'absorption de 1000 milligrammes de vitamine C par jour pouvait atténuer les symptômes du rhume et raccourcir de 23% la durée du refroidissement.
Une stratégie plus efficace est de boire beaucoup de jus. Le jus d'orange (un verre de 180 millilitres contient 61 milligrammes de vitamine C) vient probablement en tête de liste

Des chercheurs ont recensé dans l'ail des dizaines de substances complexes chimiquement actives. ils ont prouvé que deux d'entre elles, l'hallucine et l'Aline, tuaient certains microbes par contact. de plus, l'ail semble stimuler le système immunitaire qui génère alors des cellules à activité naturelle tueuse, lesquelles détruisent encore plus d'envahisseurs.
Pour que l'ail offre une protection efficace, il faut en manger beaucoup, jusqu'à une tête entière par jour si l'on veut combattre le rhume et la grippe. si vous n'avez pas l'habitude de manger beaucoup d'ail (…) rien ne vous empêche de faire cuire les gousses au four ou au micro ondes jusqu'à ce que la chair soit tendre, ce qui en adoucira le goût.


Thé, bouillon de poulet, piment

Le thé content de la théophylline. cette substance complexe contribue à soulager la congestion. il est aussi riche en quercétique qui pourrait contribuer à inhiber la réplication virale.
Thé vert

Le bouillon de poulet est un autre remède traditionnel dont l'efficacité est aujourd'hui prouvée. En réalité, l'un des meilleurs moyens de soulager le nez bouché et divers autres symptômes du rhume et de la grippe est de boire un bol de ce fameux bouillon. Au cours d'études en laboratoire, des chercheurs ont découvert que ce remède empêchait les globules blancs de provoquer inflammation et congestion dans les voies respiratoires. Mais il est important de boire un bouillon fait maison. (…) le potage de poulet en boîte n'est pas aussi efficace, pas plus d'ailleurs que le bouillon de piolet en cube

Si vous avez un gros rhume qui vous empêche de respirer, (…) croquez dans un piment. Comme le piment rouge en poudre, les divers variétés de piment contiennent de la capsaïne. Sa composition chimique rappelle celle du principe actif d'un médicament pharmaceutique contre les refroidissements. elle aide à mieux respirer. il n'est pas indispensable d'avoir sous la main du piment frais pour obtenir un soulagement. Il peut être tout aussi efficace de mélanger dans un verre d'eau le quart d'une cuillerée à café de piment rouge moulu, et de boire ce mélange incendiaire. Ne craignez rien. cela réchauffe mais sans irriter."
Selene Yeager, Guide des alicaments, Marabout, 1998.
Extraits p. 536-538

Les alicaments : les épices

A l'heure de l'alimentation industrielle triomphante, de l'augmentation du nombre de cancers, de l'accroissement de la pollution, il est devenu indispensable pour chacun de savoir se soigner soi-même à partir de remèdes naturels, notamment pour prévenir l'apparition des maux. Les aliments naturels ont la plupart des vertus thérapeutiques, qu'il est important de connaître.
Voici un extrait de l'ouvrage Guide des alicaments de Selene Yeager, qui dans sa première partie liste certains aliments et leurs propriétés ; puis dans une seconde partie liste une série de maux et propose pour chacun d'eux des aliments qui pourront aider à contrecarrer leurs effets.




Les épices
"Contrairement aux plantes aromatiques, qui proviennent des feuilles de la plante, les épices sont obtenues à partir de bourgeons, d'écorces, de fruits, de racines ou de graines. Le processus de séchage ne semble pas diminuer leur pouvoir de guérison.

Les épices contiennent une grande abondance de substances complexes appelées phytonutriments, ou substances phytochimiques. Un grand nombre de ces substances pourraient contribuer à empêcher les cellules normales et saines de devenir cancéreuses. les modes d'action de ces complexes photochimiques sont d'ailleurs aussi variés que les épices elles-mêmes.
De nombreuses épices, par exemple, sont une source d'antioxydants ; ces substances inhibent les effets des radicaux libres dans le corps? rappelons au passage que les radicaux libres sont des molécules d'oxygène nocives qui s'attaquent aux cellules saines pour s'emparer d'un de leurs électrons, laissant un trou dans la cellule. ces dégâts peuvent entraîner des lésions génétiques et entraîner un cancer.
Le curcuma est une excellente source d'antioxydant, notamment une substance complexe appelée curcumine. dans diverses études portant sur des animaux de laboratoire, les chercheurs ont démontré que la curcumine faisait baisser de 58% le risque de cancer du côlon chez les cobayes. D'autres recherches suggèrent que cette substance pourrait également être efficace contre le cancer de la peau.

Mélange "indien": curcuma, coriandre, cumin, fenugrec...
Mieux encore, certaines épices peuvent contribuer à neutraliser les substances nocives dans l'organisme, en détruisant leur potentiel cancérigène. il est ainsi démontré que la noix de muscade, le gingembre, le cumin, le poivre noir et la coriandre contribuent à inhiber les effets de l'aflatoxine, une moisissure à l'origine du cancer du foie.
Enfin, certaines épices semblent bel et bien capables de tuer les cellules cancéreuses. dans le cadre d'études en laboratoire, des substances complexes en provenance du safran ont été déposées sur des cellules cancéreuses prélevées chez l'être humain, notamment celles qui provoquent la leucémie. Non seulement la croissance des cellules cancéreuses s'est interrompue, mais les substances complexes ne semblaient avoir aucun effet sur d'autres cellules normales ou saines.

Divers travaux suggèrent que l'absorption régulière d'épices peut favoriser l'ouverture des artères. (une bonne part (des maladies cardiovasculaires) incombe au cholestérol, la substance grasse qui peut se déposer sur les paons de nos artères, et ralentir ainsi l'apport de sang jusqu'au coeur)
Une fois de plus, cela s'explique par l'action des antioxydants. Certaines de ces mêmes substances complexes présentes dans les épices, qui empêchent les radicaux libres d'endommager les cellules saines, leur interdisent également de transporter le cholestérol. Ceci est important, car celui-ci se dépose alors beaucoup plus facilement sur les parois des artères.
les clous de girofle, par exemple, contiennent une substance complexe appelée eugénol, qui est un puissant antioxydant. la curcumine (dans le curcuma) peut également protéger les artères. Signalons au passage que le curcuma pourrait offrir une double protection. il fait obstacle aux radicaux libres, mais il abaisse aussi les taux de triglycérides (des substances grasses dangereuses dans le sang qui, lorsqu'elles sont présentes en trop grande quantité, semblent augmenter le risque de maladies cardiovasculaires). Les épices abaissent également le taux de cholestérol en piégeant dans l'intestin certaines substances qui en sont chargées. Le fenugrec, notamment, contient des substances complexes, appelées saponines, qui se lient au cholestérol, entraînant l'excrétion de ce dernier hors de l'organisme. dans le cadre d'une étude, des chercheurs ont par exemple constaté une baisse d'au moins 18% du taux de cholestérol chez des animaux de laboratoire auxquels ils avait administré du fenugrec"

Selene Yeager, Guide des alicaments, Marabout, 1998
Extraits p. 171-174