A l’heure de la COP21, des échecs d’Areva dans le nucléaire, du remplacement des centrales nucléaire par les centrales thermiques au charbon en Allemagne, de la construction de « parcs » solaires (Cestas, Gironde), on entend certes que l’un des chantiers majeurs pour la baisse de la pollution est la meilleure isolation des bâtiments et les économies d’énergie, et l'on assiste également au développement de la production électrique au niveau local, mais jamais au niveau micro-local, c’est-à-dire au niveau de l’immeuble ou de la maison.
On raisonne encore en termes de grandes centrales de production de l’électricité.
Pourtant l’on sait depuis longtemps que les grandes centrales électriques, doivent être associées à de grands réseaux de distribution électrique pour être efficaces, et que cela ne convient pas à tous les pays, notamment les pays pauvres ou en voie de développement qui n'ont pas de réseaux de distribution adaptés.
Une piste qui paraît encore peu développée est celle des éoliennes à axe verticale (à Hambourg ci-dessous)
Les éoliennes de grande hauteur sont bruyantes et polluantes pour la vue. Elles ont leur place dans les zones désertiques (ci-dessous en Espagne), mais ailleurs cela semble problématique.
Le plus grand parc solaire d’Europe a été construit dans une zone naturelle, mais en rasant 260 hectares de forêt ; ce parc est capable d’approvisionner une ville de la taille de Bordeaux.
Les éoliennes à axe verticale sont silencieuses, elles peuvent être disposées sur les toits des bâtiments, elles s’auto-régulent en fonction du vent (leur prise au vent diminuent lorsque le vent augmente pour éviter une trop grande usure).
Elles ont fait leur preuve sur des refuges de montagne, ou même en ville, par exemple dans l’éco-quartier tertiaire du port de Hambourg.
Le problème est économique.
Les grands projets éoliens ou solaires se développent car ils sont une source importante de profit, et cela suffit à attirer les investisseurs des grands groupes.
En revanche, favoriser le développement de centrales et de réseaux locaux suppose par exemple des aides fiscales, des investissements personnels - rentables sur le long terme.
A terme, ce développement local semble pourtant une bonne piste pour développer le "mix énergétique", assurer la transition énergétique, l’indépendance énergétique, la responsabilisation des citoyens sur les économies d’énergie.
Il existe pourtant des associations - telle l'assoc. francophone des climatoptimistes, créée en 2014 par un ancien président de l'AutomobileClub Assoc.- pour combattre même l'idée de développer les énergies renouvelables, appelées par eux énergies intermittentes : "Les énergies renouvelables que sont l’éolien et le solaire ne peuvent
constituer une alternative crédible aux hydrocarbures ou au nucléaire,
car elles sont éminemment aléatoires. Le terme « renouvelable » est
trompeur sinon mensonger et devrait être banni (climat-optimistes.com)"
Même si ce type d'initiatives peut sembler marginale, elles reflètent les opinions des grandes puissances, telles les Etats-Unis, la Chine, La Russie, etc. et des grandes compagnies qui, malgré des campagnes de publicité destinées à redorer leur image, sont les premières concernées.
Dans ce contexte, l'encyclique du pape François Laudato si' publiée aujourd'hui est plutôt une bonne nouvelle.
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