vendredi 21 décembre 2012

Soigner la grippe et le rhume par les aliments

A l'heure de l'alimentation industrielle triomphante, de l'augmentation du nombre de cancers, de l'accroissement de la pollution, il est devenu indispensable pour chacun de savoir se soigner soi-même à partir de remèdes naturels, notamment pour prévenir l'apparition des maux. Les aliments naturels ont la plupart des vertus thérapeutiques, qu'il est important de connaître.
Voici un extrait de l'ouvrage Guide des alicaments de Selene Yeager, qui dans sa première partie liste certains aliments et leurs propriétés ; puis dans une seconde partie liste une série de maux et propose pour chacun d'eux des aliments qui pourront aider à contrecarrer leurs effets.



Combattre la maladie par l'alimentation
Le Rhume et la grippe
L'infection maîtrisée par l'alimentation

"Il suffit qu'une poignée de virus réussissent à pénétrer dans l'organisme pour déclencher le rhume ou la grippe. aussitôt entrés, ils mettent à l'oeuvre pour générer davantage de virus. Pour peu que notre système immunitaire n'y fasse pas obstacle dès le début, ils se multiplient jusqu'à atteindre des chiffres vertigineux. C'est alors que nous commençons à nous sentir malade. Pour stopper ce type d'invasion, une bonne stratégie est d'absorber davantage de fruits et légumes. Ces aliments contiennent toutes sortes de substances capables de fortifier le système immunitaire, ce qui le rend plus apte à détruire les virus avant qu'ils n'aient le temps de nous rendre malade.
Les recherches ont par exemple montré que de nombreux fruits et légumes contiennent du glutathion. cette substance complexe stimule le système immunitaire, l'amenant à générer de grandes quantités de macrophages (cellules spécialisées dont le rôle est de capter les virus en les marquant pour la destruction) l'avocat, la pastèque, les asperges, les courges d'hiver et le pamplemousse sont d'autant de bonnes sources de glutathion. Parmi divers autres aliments qui en contiennent, on peut également mentionner les suivants : combo, orange, tomate, pomme de terre, chou-fleur, brocoli, melon, fraise et pêche.

La vitamine C
La vitamine C abaisse les taux d'histamine, un agent chimique défensif généré par le système immunitaire et qui est à l'origine du nez bouché et de divers autres symptômes dus aux refroidissements? D'autre part, il semblerait que la vitamine C fortifie les globules blancs, qui jouent un rôle essentiel dans la lutte contre l'infection.
Des chercheurs ont conclu que l'absorption de 1000 milligrammes de vitamine C par jour pouvait atténuer les symptômes du rhume et raccourcir de 23% la durée du refroidissement.
Une stratégie plus efficace est de boire beaucoup de jus. Le jus d'orange (un verre de 180 millilitres contient 61 milligrammes de vitamine C) vient probablement en tête de liste

Des chercheurs ont recensé dans l'ail des dizaines de substances complexes chimiquement actives. ils ont prouvé que deux d'entre elles, l'hallucine et l'Aline, tuaient certains microbes par contact. de plus, l'ail semble stimuler le système immunitaire qui génère alors des cellules à activité naturelle tueuse, lesquelles détruisent encore plus d'envahisseurs.
Pour que l'ail offre une protection efficace, il faut en manger beaucoup, jusqu'à une tête entière par jour si l'on veut combattre le rhume et la grippe. si vous n'avez pas l'habitude de manger beaucoup d'ail (…) rien ne vous empêche de faire cuire les gousses au four ou au micro ondes jusqu'à ce que la chair soit tendre, ce qui en adoucira le goût.


Thé, bouillon de poulet, piment

Le thé content de la théophylline. cette substance complexe contribue à soulager la congestion. il est aussi riche en quercétique qui pourrait contribuer à inhiber la réplication virale.
Thé vert

Le bouillon de poulet est un autre remède traditionnel dont l'efficacité est aujourd'hui prouvée. En réalité, l'un des meilleurs moyens de soulager le nez bouché et divers autres symptômes du rhume et de la grippe est de boire un bol de ce fameux bouillon. Au cours d'études en laboratoire, des chercheurs ont découvert que ce remède empêchait les globules blancs de provoquer inflammation et congestion dans les voies respiratoires. Mais il est important de boire un bouillon fait maison. (…) le potage de poulet en boîte n'est pas aussi efficace, pas plus d'ailleurs que le bouillon de piolet en cube

Si vous avez un gros rhume qui vous empêche de respirer, (…) croquez dans un piment. Comme le piment rouge en poudre, les divers variétés de piment contiennent de la capsaïne. Sa composition chimique rappelle celle du principe actif d'un médicament pharmaceutique contre les refroidissements. elle aide à mieux respirer. il n'est pas indispensable d'avoir sous la main du piment frais pour obtenir un soulagement. Il peut être tout aussi efficace de mélanger dans un verre d'eau le quart d'une cuillerée à café de piment rouge moulu, et de boire ce mélange incendiaire. Ne craignez rien. cela réchauffe mais sans irriter."
Selene Yeager, Guide des alicaments, Marabout, 1998.
Extraits p. 536-538

Les alicaments : les épices

A l'heure de l'alimentation industrielle triomphante, de l'augmentation du nombre de cancers, de l'accroissement de la pollution, il est devenu indispensable pour chacun de savoir se soigner soi-même à partir de remèdes naturels, notamment pour prévenir l'apparition des maux. Les aliments naturels ont la plupart des vertus thérapeutiques, qu'il est important de connaître.
Voici un extrait de l'ouvrage Guide des alicaments de Selene Yeager, qui dans sa première partie liste certains aliments et leurs propriétés ; puis dans une seconde partie liste une série de maux et propose pour chacun d'eux des aliments qui pourront aider à contrecarrer leurs effets.




Les épices
"Contrairement aux plantes aromatiques, qui proviennent des feuilles de la plante, les épices sont obtenues à partir de bourgeons, d'écorces, de fruits, de racines ou de graines. Le processus de séchage ne semble pas diminuer leur pouvoir de guérison.

Les épices contiennent une grande abondance de substances complexes appelées phytonutriments, ou substances phytochimiques. Un grand nombre de ces substances pourraient contribuer à empêcher les cellules normales et saines de devenir cancéreuses. les modes d'action de ces complexes photochimiques sont d'ailleurs aussi variés que les épices elles-mêmes.
De nombreuses épices, par exemple, sont une source d'antioxydants ; ces substances inhibent les effets des radicaux libres dans le corps? rappelons au passage que les radicaux libres sont des molécules d'oxygène nocives qui s'attaquent aux cellules saines pour s'emparer d'un de leurs électrons, laissant un trou dans la cellule. ces dégâts peuvent entraîner des lésions génétiques et entraîner un cancer.
Le curcuma est une excellente source d'antioxydant, notamment une substance complexe appelée curcumine. dans diverses études portant sur des animaux de laboratoire, les chercheurs ont démontré que la curcumine faisait baisser de 58% le risque de cancer du côlon chez les cobayes. D'autres recherches suggèrent que cette substance pourrait également être efficace contre le cancer de la peau.

Mélange "indien": curcuma, coriandre, cumin, fenugrec...
Mieux encore, certaines épices peuvent contribuer à neutraliser les substances nocives dans l'organisme, en détruisant leur potentiel cancérigène. il est ainsi démontré que la noix de muscade, le gingembre, le cumin, le poivre noir et la coriandre contribuent à inhiber les effets de l'aflatoxine, une moisissure à l'origine du cancer du foie.
Enfin, certaines épices semblent bel et bien capables de tuer les cellules cancéreuses. dans le cadre d'études en laboratoire, des substances complexes en provenance du safran ont été déposées sur des cellules cancéreuses prélevées chez l'être humain, notamment celles qui provoquent la leucémie. Non seulement la croissance des cellules cancéreuses s'est interrompue, mais les substances complexes ne semblaient avoir aucun effet sur d'autres cellules normales ou saines.

Divers travaux suggèrent que l'absorption régulière d'épices peut favoriser l'ouverture des artères. (une bonne part (des maladies cardiovasculaires) incombe au cholestérol, la substance grasse qui peut se déposer sur les paons de nos artères, et ralentir ainsi l'apport de sang jusqu'au coeur)
Une fois de plus, cela s'explique par l'action des antioxydants. Certaines de ces mêmes substances complexes présentes dans les épices, qui empêchent les radicaux libres d'endommager les cellules saines, leur interdisent également de transporter le cholestérol. Ceci est important, car celui-ci se dépose alors beaucoup plus facilement sur les parois des artères.
les clous de girofle, par exemple, contiennent une substance complexe appelée eugénol, qui est un puissant antioxydant. la curcumine (dans le curcuma) peut également protéger les artères. Signalons au passage que le curcuma pourrait offrir une double protection. il fait obstacle aux radicaux libres, mais il abaisse aussi les taux de triglycérides (des substances grasses dangereuses dans le sang qui, lorsqu'elles sont présentes en trop grande quantité, semblent augmenter le risque de maladies cardiovasculaires). Les épices abaissent également le taux de cholestérol en piégeant dans l'intestin certaines substances qui en sont chargées. Le fenugrec, notamment, contient des substances complexes, appelées saponines, qui se lient au cholestérol, entraînant l'excrétion de ce dernier hors de l'organisme. dans le cadre d'une étude, des chercheurs ont par exemple constaté une baisse d'au moins 18% du taux de cholestérol chez des animaux de laboratoire auxquels ils avait administré du fenugrec"

Selene Yeager, Guide des alicaments, Marabout, 1998
Extraits p. 171-174

jeudi 1 novembre 2012

Une agriculture prisonnière des pesticides, et des intérêts économiques

Dans de précédents posts, ici et par exemple, j'avais évoqué une particularité de l'agriculture française : sa grande consommation de produits chimiques et par là, la faiblesse de son agriculture bio, et la nécessité d'importer des produits bios d'autres pays, pour répondre à la demande nationale.
Un article du Monde des 28-29 octobre s'est penché sur les raisons de cette addiction. Rappelant que le plan Ecophyto, lancé suite au Grenelle de l'environnement de 2008, avait pour objectif de réduire de moitié l'usage des pesticides en 2018, l'article constate que les ventes de pesticides ont continué de grimper de 2,6% par an entre 2008 et 2011. Seule la réglementation européenne a réussi à faire baisser la consommation de certains produits, du fait de l'interdiction de 53 produits parmi les plus dangereux.
Les habitudes et l'éducation des agriculteurs seraient-elles seules en cause dans la faiblesse des résultats obtenus ?
L'article du Monde rappelle que les agriculteurs sont loin d'être indépendants dans leurs choix.
Ils dépendent notamment de leur coopérative pour écouler leurs productions :
"La coopérative impose ses propres critères, exige des rendements, tout en fournissant les conseils et parfois les pesticides qui permettent d'y parvenir. Elles rédigent des cahiers des charges très précis pour répondre aux exigences de la grande distribution, voire de l'usine agroalimentaire dans laquelle elle a elle-même souvent des intérêts. le terme de "coopérative" désigne en effet des groupements de dimension internationale aux intérêts diversifiés. Le chiffre d'affaire de In Vivo, par exemple, spécialisée dans les céréales, dépasse 6 milliards d'euros."
Cette situation a été mise en avant dans un rapport parlementaire conduit par Nicole Bonnefoy (sénatrice). Le rapport souligne également les conflits d'intérêts parmi les groupes d'experts qui conseillent les pouvoirs publics. Les chambres d'agricultures comptent à leurs têtes de nombreux dirigeants de grandes coopératives alors que ce sont elles qui impulsent ou non les changements. Le plan Ecophyto repose sur elles.

Alors que médecins et scientifiques ont depuis longtemps averti les politiques sur les dangers de la pollution environnementale, c'est le pouvoir économique  qui décide in fine de nos choix globaux de société.
Un article de Libération du 30 octobre constatait d'ailleurs l'influence du patronat sur les décisions du gouvernement. L'article rapporte ainsi les propos de la députée Karine Berger "C'est un gouvernement social-démocrate par excellence, et ses membres sont tous des amis des entreprises."
Bien que nos choix de consommateurs peuvent infléchir les choix économiques, l'opposition à  certaines décisions nécessite une opposition active.
Le numéro du 31 octobre de Libération revenait ainsi sur le projet de l'aéroport Notre-Dame des Landes, soutenu depuis toujours par tous les élus locaux de droite comme de gauche "C'est un outil de développement régional, et les 600 hectares libérés qui seraient libérés au sud de Nantes permettraient l'expansion de l'agglomération"
Les "anti" constatent pourtant que la modernisation de l'actuel aéroport suffirait aux besoins de la ville "L'aéroport de Genève lui aussi n'a qu'une seule voie pour un trafic bien supérieur" rapporte une manifestante. Finalement, nous constatons que nos sommes prisonniers d'un modèle de société basé sur la croissance économique à tous prix, défendu par de puissants intérêts, et par un choix de société.
D'autres modèles existent pourtant, dont il serait urgent de s'inspirer.



Serge Latouche - La Décroissance par planetendanger

dimanche 21 octobre 2012

La santé dans les aliments

La plupart des scientifiques, diététiciens, épidémiologistes ont constaté que l'alimentation occidentale était trop riche en viandes, en graisses, en sucres, sans compter les substances toxiques dues à la pollution chimique de l'agriculture.
Pourtant l'agriculture occidentale produit en abondance fruits, légumes et autres plantes et substances bénéfiques pour la santé individuelle. De nombreuses personnes manquent donc des vitamines, oligo-éléments et substances bioactives nécessaires à un bon état de santé corporel et psychique.
Les principes actifs des plantes sont connues depuis longtemps dans toutes les médecines des civilisations humaines. En France, la faculté de médecine de Paris, dès 1576, décidait de la publication d'une "Pharmacopée" ou "Codex medicamentarius", finalement publié en latin en 1638. Réactualisé régulièrement, la version "française" date de 1819.
Cependant ce n'est que depuis quelques décennies que les chercheurs découvrent ou redécouvrent les bienfaits de certaines substances.
Voici, en quatre tableaux, les liens entre alimentation et santé, du point de vue des substances bioactives.


Les principales substances végétales protectrices : où les trouver dans les fruits et légumes, leurs effets.



Tableau de présentation des effets bénéfiques des substances bioactives présentes dans les fruits, légumes, céréales, légumineuses et plantes








Les substances bioactives dans la lutte contre le cancer


 Les aliments favorisant les cancers




L'ensemble de ces tableaux sont extraits de l'ouvrage suivant :

dimanche 23 septembre 2012

L'agronomie (INRA) pour une agriculture bio performante



La France en est le quatrième consommateur mondiale (2008) de pesticides, herbicides, fongicides et autres produits phytosanitaires derrière les USA, le Japon, le Brésil.
Consommation d'herbicides, pesticides et fongicides en Europe. Source : http://www.uipp.org/Services-pro/Chiffres-cles/Reperes-monde-et-Europe



Les pays industriels producteurs de riz (Japon, Corée) sont les plus gros consommateurs de substances actives à l'hectare (plus de 10 kg), loin devant l'Europe et les USA. En Europe, ce sont les Pays-Bas, l'Italie et le Royaume Uni qui consomme le plus de Substances actives à l'hectare (7 à 9 kg/ha), devant la France (4,4), l'Espagne et l'Allemagne (2,3-2,4).
Consommation de pesticides dans le monde. Source : http://draaf.midi-pyrenees.agriculture.gouv.fr/Analyse-du-service-de-la


Pourtant, des initiatives scientifiques existent qui prouvent qu'il est possible d'obtenir de hauts rendements à l'hectare, sans herbicides. C'est l'objet d'un article publié vendredi 21 septembre dans Libération.Cette "expérience agronomique s'est déroulée en Côte d'Or pendant dix ans sur une parcelle de 20 hectares.

"Le trio blé, orge, colza bourguignon a été délaissé au profit de rotations complexes, étalées sur plusieurs années (...). Objectifs : varier les compétitions entre plantes cultivées et mauvaises herbes. Retarder les dates de semis pour détruire les mauvaises herbes dès qu’elles sortent de terre, et semer ensuite. Ou les étouffer par un semis deux fois plus dense que d’habitude. Introduire «des cultures de légumineuses», dont la luzerne, capables d’utiliser directement l’azote de l’air et donc d’éviter l’usage d’engrais en ravitaillant le sol en matière organique"

Lire l'article en entier

dimanche 2 septembre 2012

La pollution à la source de la plupart des maladies

Dominique Belpomme est professeur à l'université Paris-Descartes. Il est à l'origine de l'appel de Paris en 2004, qui déclare dans son article 1 que " Le développement de nombreuses maladies actuelles est consécutif à la dégradation de l'environnement", notamment la pollution chimique (art. 2). En conséquence, il est favorable à un changement de paradigme médical.
Habituellement la médecine recherche l'origine des maladies dans les gènes (donc dans l'acquis), ou dans le mode de vie (alcool, tabac). Par ailleurs la recherche médicale et la médecine ont comme principe d'identifier la maladie pour soigner le malade, mais sans forcément à rechercher les causes de la maladie, ce que le Pr Belpomme résume ainsi "La médecine a toujours été plus à l'aise pour décrire les maladies  que pour en rechercher les causes  et y trouver les remèdes." (p. 105 Avant qu'il ne soit trop tard)
Le développement des cancers et l'incapacité de la médecine à les guérir l'a poussé à formuler l'hypothèse suivante "Car, contrairement à ce qui est encore affirmé sans raison scientifique valable, le cancer n'est pas seulement une maladie liée à notre mode de vie ou au vieillissement de l'organisme, mais une maladie de l'environnement, causée par la dégradation physique, chimique ou biologique de celui-ci, que nous provoquons." (p.25, Avant qu'il ne soit trop tard)
Voici ci-dessous quelques extraits de son ouvrage "Avant qu'il ne soit trop tard", Fayard, 2007





Notre médecine moderne s'est orientée et s'oriente toujours vers la génétique -l'étude des gènes-, et croit fermement que grâce à l'étude du génome - l'ensemble des gènes - elle pourra un jour comprendre la nature des maladies et mettre au point de nouveaux traitements qui, selon elle, permettront la guérison de tous les malades ou du moins de la plupart d'entre eux. Bien évidemment, elle se trompe, car les causes de nos maladies ne sont pas dans notre corps, mais dans l'environnement, et la génétique ne pourra pas, sauf dans quelques très rares cas, parvenir à la mise au point de nouveaux traitements.
(…)
Les lésions responsables du cancer - les gènes du cancer - sont situés dans les cellules cancéreuses. Cest donc dans le génome de ces cellules qu'on cherche à comprendre la maladie, et non en dehors. c'est ce que font la plupart des chercheurs aujourd'hui. ils tentent d'inventorier les gènes du cancer et de comprendre comment ces gènes sont à l'origine de la transformation des cellules normales en cellules cancéreuses, comment, en se multipliant, ces cellules donnent naissance à une tumeur et comment celle-ci se développe dans l'organisme. L'objectif était louable il y a vingt-cinq ans, et j'y ai moi-même contribué. aujourd'hui il a atteint ses limites et conduit à une fausse piste. on connaît maintenant dans les grandes lignes la façon dont se développe et progresse un cancer. En fait, on a découvert l'extrême complexité des désordres moléculaires au niveau du génome ainsi que leur très grande disparité d'un type de cancer à l'autre, et même pour un type donné de malade à l'autre. Complexité et disparité, voilà les deux grands murs auxquels se heurtent aujourd'hui les chercheurs, rendant illusoire, sauf cas particuliers très rares, toute tentative thérapeutique basée sur la génétique. En outre, comprendre la maladie dans l'organisme n'est pas comprendre ce qui la provoque. Les causes du cancer relèvent en réalité de deux types de facteurs : les gènes de susceptibilité et l'environnement.  Or les gènes de susceptibilité sont à rechercher non pas particulièrement dans les cellules cancéreuses mais dans les cellules normales, autrement dit dans la très grande majorité des cellules de l'organisme.
(…)
L'opinion courante veut que l'atavisme ait un rôle prédominant et que nous développions la ou les maladies que nous héritons de notre ascendance. cela n'est que partiellement vrai. dans deux cas sur trois, la maladie survient de novo, car elle est principalement, sinon exclusivement, liée à l'environnement. Il apparaît donc clairement que la génétique n'explique pas tout, que les facteurs  héréditaires ne font le plus souvent que favoriser l'émergence des maladies, et que les véritables facteurs qui les provoquent  sont environnementaux.

Source : http://jdvilleminot.free.fr/garagevilleminot/pages/gpl.php

(...)
L'idée qui prévaut toujours en médecine est que les causes des maladies sont liées à notre corps. J'ai rappelé le combat de Pasteur pour convaincre la société savante de son époque qu'il n'en était pas ainsi. C'était alors l'environnement microbien qui était concerné. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Ce n'est plus seulement l'environnement naturel qui est à l'origine des maladies, mais essentiellement sa dégradation physique, chimique et biologique. aux causes naturelles se sont substituées progressivement, pendant le dernier siècle, les causes artificielles. Alors qu'à l'époque de Pasteur le problème relevait purement du domaine de la santé et de la médecine, il est aujourd'hui sociétal, puisqu'il remet en cause la validité même des activités humaines. (…)
certains de nos concitoyens, et même certains scientifiques, doutent que la pollution physicochimique puisse être à l'origine d'un grand nombre de nos maladies. la raison avancée est que, délivrés à l'organisme à petite dose, un rayonnement ou une substance chimique agiraient par un mécanisme d'action indéterminée. Autre argument : tant qu'on a pas de preuve épidémiologique
irréfutable, on ne peut rien dire et il vaut mieux attendre. Ces détracteurs commettent une double erreur, car il est aujourd'hui clairement démontré que les faibles doses peuvent induire des maladies chroniques. et une erreur de santé publique, car attendre, c'est se préparer au pire.
(…)
Il est clair qu'en matière de pollution environnementale la plupart des maladies induites ne relèvent pas de la toxicité aïgue (celle qui dépasse une dose-seuil à ne pas dépasser) mais de la toxicité chronique (qui évolue lentement, qui dure longtemps). Dans ces cas, ce n'est pas la dose qui fait le poison, mais sa répétition. le concept est relativement nouveau et ne concerne pas seulement les substances chimiques, mais aussi les rayonnements. Nos normes réglementaires sont donc certainement excellentes pour nous protéger des intoxications aïgues, mais elles sont incapables, en cas d'exposition prolongée à de faibles ou de très faibles doses, d'éviter l'apparition des maladies chroniques. En cas d'exposition chronique, c'est en effet moins la dose quotidienne qu'il faut considérer que le facteur temps; plus la durée d'exposition est grande, plus la probabilité de développer une maladie chronique, et en particulier un cancer, est élevée. cela vaut quelle que soit la dose quotidienne délivrée à l'organisme : elle peut être minime (…) Ainsi ces normes ne peuvent-elles pas nous rassurer totalement (extraits p.68-74)
Source : http://photocal.over-blog.com/categorie-10066278.html




"La biodiversité doit être envisagée sous son double aspect : celui de la diversité des espèces, et celui de la diversité des gènes au sein d'une même espèce. Tout nivellement, toute homogénéisation à ces deux niveaux ne peuvent conduire qu'à l'émergence de maladies en raison de l'adaptation darwinienne des micro-organismes par sélection naturelle. dans une population, qu'il s'agisse  de plantes, d'animaux ou d'hommes, certains individus sont spontanément susceptibles de faire une maladie  donnée et d'autres pas. cette différence reflète la diversité génétique naturelle. toute manipulation génétique, toute sélection extrême visant à amoindrir cette diversité risquent donc d'accroître le pourcentage d'individus sensibles aux maladies en raison de l'adaptation darwinienne. Il en est de même pour les écosystèmes. Une perte de biodiversité, en modifiant ou en détruisant les équilibres écologiques naturels, autrement dit en favorisant la reproduction et la croissance des hôtes-réservoirs (Désigne une espèce animale qui porte un agent pathogène qui ne nuit pas à sa santé et qui fixe le point de départ d'une infection) et/ou des vecteurs naturels des agents pathogènes, ou encore en détruisant leurs prédateurs, ne peut qu'entraîner l'émergence de maladies nouvelles et la persistance ou la réémergence de maladies anciennes sous la forme de pandémies.
il s'agit ici des écosystèmes naturels, mais tout autant des agroécosystèmes. Pour ces derniers, on peut même concevoir que la sélection effectuée artificiellement par l'homme depuis le néolithique, qui a consisté à homogénéisé génétiquement les populations d'animaux par la création de nouvelles espèces domestiques à partir d'espèces sauvages, n'a fait en réalité que favoriser l'adaptation à ces animaux des agents pathogènes pour l'homme. Or que faisons-nous aujourd'hui ? Non seulement nous détruisons l'ensemble des écosystèmes naturels par la déforestation, la construction de villes, d'autoroutes et de barrages, le comblement des mares et l'assèchement des zones humides, la pratique de cultures et d'élevages intensifs, la stérilisation des sols, la destruction de la flore et de la faune sauvages du fait de l'utilisation outrancière de pesticides, la pollution hydrique et atmosphérique par de multiples substances chimiques et le réchauffement climatique lié à l'effet de serre, mais encore nous cherchons à modifier par transgentèse les espèces que nous avons sélectionnées en rompant les barrières génétiques qui les protègent (…)
Source : http://blog.veosearch.com/veosearch/public/principales_menaces_sur_la_biodiversit_.jpg
(Extraits p.54-56)

samedi 28 juillet 2012

L'abattoir dans ton ordinateur : un clic, un coup de pistolet d'abattage

Ceux qui prennent le métro parisien et le RER n'auront pas manqué de voir depuis quelques semaines de grandes affiches ventant l'achat de viande sur internet.
Campagne choc, avec la photo d'une côte de boeuf occupant la quasi totalité de l'affiche format métro, pour une publicité qui incite à un changement assez radical des habitudes de consommation, après le développement massif de la vente de viande en barquette plastique et en surgelé de supermarché. Le nombre de boucheries à diminuer en moyenne  de 3,4 % chaque année entre 1993 et 2007. Encore un coup porté au petit commerce, ou plutôt une concurrence apportée aux super et hypermarchés ?
Quoiqu'il en soit, cette campagne a fait réagir.
Vu dans le RER parisien :
La viande sur internet : l'abattoir à portée de clic ?

Avec en commentaires inscrits au marqueur :
Quittez le côté obscur et rejoignez la France verte
Devenez Vegan
Pour vous
Pour l'humanité
Pour les animaux

Réchauffement climatique
Méthane
Maladies cardiovasculaires
Cholesterol
Toxines
Souffrance
Déforestation
Soja OGM
Pollution Sol/Air/Eau
Famines

Algues vertes

Exprimée ici en slogans graffités, cette tendance "vegan" repose sur un certain nombre de constats partagés par de nombreux scientifiques et nutritionnistes. Voir les deux billets que j'avais postés sur le sujet : Ici et là.