lundi 10 août 2015

Une meilleure santé via la nature

Le taux de cortisol (l'hormone du stress) contenu dans la salive et celui de l'adrénaline dans les urines sont aussi moins élevés après une promenade forestière qu'urbaine, selon d'autres études. Randonner dans les bois renforce même nos défenses immunitaires, et ce plusieurs jours après la promenade.
(...)
"En forêt, voire dans un parc, l'organisme reçoit par ses cinq sens des signaux des arbres, du vent, de l'eau, etc. Le cerveau les analyse comme plaisants, parce qu'ils nous renvoient à des choses essentielles relatives à notre survie : boire, se nourrir, s'abriter, etc. (...) La technologie nous a artificiellement détachés de ces besoins primaires : quand on a soif, on tourne le robinet ; quand on a froid, on met le chauffage. Ce retour à la base nous fait du bien : nous en ressentons des émotions positives, de sérénité et de calme, que le cerveau transmet immédiatement au corps par le système neuroendocrinien et le système nerveux autonome. Sous l'effet de ces hormones et de ces neuromédiateurs antistress libérés par l'hypophyse, le corps se sent bien. En retour, il renvoie au cerveau des messages de bien-être et d'apaisement.

Conséquence logique : les espaces naturels diminuent la fréquence d'apparition des maladies. Une étude épidémiologique menée aux Pays-Bas en 2009, auprès de 350 000 personnes, le confirme. Les Néerlandais habitant dans une zone composée à 90% de végétaux sont en meilleure santé que les patients dont le voisinage n'en contient que 10%. Pour preuve, ils consultent moins souvent leur médecin pour des troubles cardio-vasculaires, musculo-squeletiques, neurologiques, digestifs et de l'appareil respiratoire. Ils sont aussi moins souvent atteints de dépression et de troubles anxieux. Une liste encore étoffée l'an dernier grâce à des chercheurs de Leicester, en Angleterre, qui ont montré que le taux de prévalence du diabète de type 2 est inversement proportionnel à la quantité de parcs ou jardins dans le voisinage. D'autres ont pointé un moindre risque d'obésité quand on vit à proximité d'espaces verts. A condition de mettre le nez dehors et de s'activer.
Plus étonnant encore : voir des plantes, même en petite quantité, chez soi ou depuis sa fenêtre, procurerait un bienfait. Le psychologue Roger Ulrich l'a démontré dans un hôpital de Pennsylvanie dès 1984 : les patients qui ont vue sur les arbres plutôt que sur un mur, ou dans la chambre desquels on a placé des végétaux, ont moins mal, consomment moins d'analgésiques et expriment moins d'anxiété et de fatigue. Ils rentrent donc plus tôt chez eux.
A l'inverse, le manque d'exposition à un environnement naturel augmente les risques d'allergies ou d'asthme des citadins. Selon les chercheurs finlandais qui ont analysé le phénomène en 2012, la plus grande résistance des campagnards tient à la richesse du microbiote naturel dans lequel ils évoluent et qui les immunise contre certaines maladies inflammatoires (...)
"la nature stimule l'activité physique, diminue le stress et réduit la pollution de l'air ambiant" résume une équipe de Rotterdam, qui a constaté l'an dernier qu'habiter près d'un parc ou un jardin, en ville, allonge l'espérance de vie et, mieux encore l'espérance de vie en bonne santé.

"Comment la végétation ressource notre corps" in Ça m'intéresse, n°410, Avril 2015, pp. 74-75, Dossier spécial "Comment la nature nous fait du bien"  pp.72-82

samedi 20 juin 2015

La santé passe aussi par le contact avec la nature et un environnement préservé

Un ouvrage indispensable : "Une écologie du bonheur" d'E. Lambin. Extraits :


John Muir, naturaliste et écrivain d'origine écossaise de la fin du XIXe siècle, écrivait ces belles lignes: « Escalade les montagnes et reçois leurs bonnes nouvelles. La paix de la Nature circulera en toi comme les rayons du soleil circulent dans les arbres ; le vent souffle leur fraîcheur en ton sein et les orages leur énergie, alors que les soucis tombent comme les feuilles en automne»
De nombreux autres poètes et artistes ont exprimé les bénéfices de la nature pour le corps, l'esprit et l'âme. Il s'agit de sentiments dont chacun a l'occasion de faire l'expérience au cours de son existence.
Les psychologues se sont intéressés au rôle de l'environnement naturel sur les sentiments, les comportements, les manières de penser, de sentir et d'agit. La vie moderne et son rythme frénétique occasionnent souvent une fatigue de l'attention dirigée, c'est-à-dire l'attention centrée sur des tâches spécifiques, comme le travail par exemple. Les symptômes de cette fatigue sont une difficulté à se concentrer, une tendance à être irritable et une fréquence accrue d'erreurs dans des tâches qui nécessitent de la concentration. Cette diminution des ressources cognitives face aux demandes de la vie quotidienne est une cause importante de stress. De nombreuses études ont démontré qu'un contact avec la nature est une manière très efficace de récupérer face à cette fatigue mentale. Le monde naturel nous aide à nous ressourcer. La plupart des personnes perçoivent les environnements naturels comme plus favorables à cette revitalisation que les environnements urbains. Un contact avec la nature permet aux mécanismes dont dépend l'attention dirigée de se reposer et d'être ainsi restaurés à leur niveau normal.

Autre découverte importante de la psychologie environnementale: les préférences écologiques des individus sont influencées par leurs besoins de lieux de récupération. En d'autres mots, si nous percevons les environnements naturels comme étant plus beaux et plus attractifs que les milieux urbains, c'est en partie parce qu'ils répondent mieux à notre recherche de cadres favorables pour nous recharger en énergie. De multiples expériences en psychologie confirment sans ambiguïté qu'une proximité avec la nature a des effets bénéfiques sur la santé psychique et physique. Par exemple, les résidents de quartiers urbains dont le cadre de vie est délabré et dépourvu de végétation naturelle semblent souffrir plus fréquemment de symptômes de stress chronique et de problèmes de santé, indépendamment de caractéristiques comme l'âge, le milieu social ou les habitudes de vie. En 1984, une étude étonnante a été publiée dans la revue Science par Roger Ulrich, un géographe américain. Il y démontrait que des patients qui avaient subi une opération chirurgicale récupéraient mieux lorsqu'ils occupaient une chambre d'hôpital avec vue sur un paysage naturel plutôt que sur un mur de briques. Les premiers pouvaient quitter l'hôpital en moyenne un jour plus tôt que les seconds, ils avaient besoin de moins d'antidouleurs et leur comportement était évalué de manière plus positive par les infirmières. Depuis, les résultats de cette étude pionnière ont été non seulement confirmés, mais également élargis à d'autres situations, en particulier par l'équipe de Terry Hartig, un psychologue américain de l'université d'Uppsala. La proximité ou même la simple vue de la nature augmente le bien-être sut le lieu de travail. Parmi les personnes qui ont un travail sédentaire, celles qui disposent d'une fenêtre avec une vue sur des arbres, des buissons ou des fleurs expriment une plus grande satisfaction que celles dont la fenêtre donne sur un parking une rue ou d'autres bâtiments. De plus, ces derniers souffrent plus fréquemment de maux de tête. Faite de courtes pauses au travail pour contempler un paysage naturel diminue la fatigue mentale. Des plantes d'intérieur dans un bureau ont également un effet relaxant. Dans une prison du Michigan, aux États-Unis, les prisonniers dont la fenêtre de la cellule donne sur une cour intérieure consultent le service médical avec une fréquence 24 % supérieure à celle des prisonniers dont la fenêtre donne sur un paysage champêtre.
En ce qui concerne le lieu de résidence, la source la plus importante de satisfaction pour Un échantillon d'Américains d'une communauté résidentielle proche de Détroit était la présence de zones boisées accessibles dans les environs immédiats de leur maison. Ce facteur était plus important que la taille du jardin. Le paradoxe est que la création de quartiers périurbains dans des zones de forêts entraîne la destruction de ces dernières, alors qu'elles constituent le facteur d'attraction principal des résidents de ces quartiers.
Des vacances consacrées à la randonnée à pied dans une nature sauvage engendrent à moyen terme (jusqu'à trois semaines après le retour) un plus grand sentiment de bonheur et de meilleures performances lors de tests qui requièrent une grande concentration que dès vacances consacrées à la visite d'amis ou de membres de la famille, Une excursion en voiture dans un environnement non sauvage, un voyage culturel ou des activités relaxantes chez soi. Des activités de jardinage pratiquées fréquemment permettent également de mieux faire face au stress (les médecins parlent même de «thérapie horticole »).
Une image de la nature est moins efficace, mais elle a également un effet apaisant: lorsqu'un des murs de la salle d'attente d'un dentiste est orné d'une représentation d'un paysage naturel ouvert, les patients ont une tension artérielle plus faible et se déclarent moins anxieux au moment de l'intervention. Après avoir subi un examen sur une matière difficile ou avoir visionné le film d'un accident industriel, des étudiants auxquels on a montré des images de paysages naturels récupèrent plus vite sur le plan émotionnel que ceux auxquels des photographies urbaines ont été montrées.
Tous ces résultats proviennent d'expériences rigoureuses menées en psychologie expérimentale et au cours desquelles de nombreux facteurs susceptibles de biaiser les observations ont été contrôlés par des procédures souvent sophistiquées. Ces recherches en psychologie environnementale démontrent que le fait d'être en contact avec la nature ou de la contempler en réalité ou en image a un effet bénéfique sur le bien- être.


Théories explicatives 
En psychologie, trois théories permettent d'expliquer ces observations empiriques.
Selon la première théorie, qui porte sur le rétablissement de l'attention et qui est proposée par Stephen et Rachel Kaplan, deux pionniers américains de la psychologie environnementale, on récupère d'une fatigue due à une attention dirigée grâce à une attention involontaire, qui n'exige aucun effort. Les environnements naturels se prêtent particulièrement a cette réparation, car ils ont plusieurs propriétés favorables ; ils créent une distance psychologique pat rapport aux préoccupations mentales habituelles et éloignent donc de la routine. La montagne, la mer, les forêts offrent ce sentiment d'éloignement. Il s'agit bien d'une transformation ou d'un éloignement conceptuel plutôt que physique. Par leurs qualités esthétiques, les milieux naturels suscitent une «fascination douce» en sollicitant les sens sans effort particulier, grâce à une attention presque involontaire, fondée sur l'intérêt et la curiosité. Lorsque cette attention est engagée, les sollicitations de l'attention volontaire diminuent, ce qui permet de récupérer. Tel est le pouvoir d'un coucher de soleil, des couleurs de l'automne dont une forêt se revêt chaque année ou de la forme toujours changeante des nuages : cela fascine sans pour autant accaparer l'esprit comme le ferait la lecture d'un texte ou la participation à une réunion. Les environnements naturels offrent également un cadre organisé et cohérent, d'une grande ampleur et de portée suffisante pour créer le sentiment qu'il y a toujours plus à découvrir. Ils constituent donc un support idéal pour une exploration continue qui engage l'esprit. C'est le cas par exemple du sentier dont la courbe cache de nouvelles perspectives, ou des ruines et vestiges archéologiques qui nous connectent à des temps anciens et donc à un monde plus large que le cadre quotidien.

Enfin, il y a un degré élevé de compatibilité entre les inclinations des personnes et les caractéristiques de la nature, tant pour ce qu'elle a à offrir, c'est-à-dire les possibilités d'exploration, que par ce qu'elle exige, c'est-à-dire les contraintes associées à cette exploration. Que l'on aborde la nature avec un objectif de locomotion (randonnée à pied, à cheval ou à vélo), de prédateur (chasse ou pêche), de domestication (jardinage), d’observation (des oiseaux, des fleurs…) ou d’aventure, cette diversité d’approches rencontre toujours une des multiples facettes de l’environnement naturel.

Une théorie complémentaire à la première met l’accent sur les changements physiologiques et émotionnels pouvant se produire chez un individu lorsqu’il contemple une scène juste après avoir subi une situation qui impliquait un défi ou une menace. Au début des années 1980, Roger Ulrich (…) a eu l’intuition que la perception de certains contenus et qualités dans une scène aide à récupérer après un stress psychosociologique. (…) Selon cette théorie, la nature humaine serait préparée biologiquement à répondre de manière positive aux éléments de l’environnement  qui signalent des possibilités de survie et de bien-être.

La troisième théorie, (…) affirme que les personnes développent une perception du sens de la vie et de sa finalité à travers l’expérience  de l’appartenance au monde naturel (…) les individus ont un besoin, enraciné dans l’histoire biologique de l’espèce humaine, d’être affiliés et connectés avec le monde naturel. (…) En particulier, la capacité de réfléchir à des problèmes personnels et de les mettre en perspective augmente dans un cadre naturel, ce qui est bénéfique pour le bien-être.


E. Lambin, Une écologie du bonheur, 2009, édition Poche 2014, pp. 45-52

jeudi 18 juin 2015

Le développement des énergies renouvelables

A l’heure de la COP21, des échecs d’Areva dans le nucléaire, du remplacement des centrales nucléaire par les centrales thermiques au charbon en Allemagne, de  la construction de « parcs » solaires (Cestas, Gironde), on entend certes que l’un des chantiers majeurs pour la baisse de la pollution est la meilleure isolation des bâtiments et les économies d’énergie, et l'on assiste également au développement de la production électrique au niveau local, mais jamais au niveau micro-local, c’est-à-dire au niveau de l’immeuble ou de la maison.
On raisonne encore en termes de grandes centrales de production de l’électricité.
Pourtant l’on sait depuis longtemps que les grandes centrales électriques, doivent être associées à de grands réseaux de distribution électrique pour être efficaces, et que cela ne convient pas à tous les pays, notamment les pays pauvres ou en voie de développement qui n'ont pas de réseaux de distribution adaptés.

Une piste qui paraît encore peu développée est celle des éoliennes à axe verticale (à Hambourg ci-dessous)


Les éoliennes de grande hauteur sont bruyantes et polluantes pour la vue. Elles ont leur place dans les zones désertiques (ci-dessous en Espagne), mais ailleurs cela semble problématique.

Le plus grand parc solaire d’Europe a été construit dans une zone naturelle, mais en rasant 260 hectares de forêt ; ce parc est capable d’approvisionner une ville de la taille de Bordeaux.

Les éoliennes à axe verticale sont silencieuses, elles peuvent être disposées sur les toits des bâtiments, elles s’auto-régulent en fonction du vent (leur prise au vent diminuent lorsque le vent augmente pour éviter une trop grande usure).
Elles ont fait leur preuve sur des refuges de montagne, ou même en ville, par exemple dans l’éco-quartier tertiaire du port de Hambourg.




Le problème est économique.
Les grands projets éoliens ou solaires se développent car ils sont une source importante de profit, et cela suffit à attirer les investisseurs des grands groupes.
En revanche, favoriser le développement de centrales et de réseaux locaux suppose par exemple des aides fiscales, des investissements personnels - rentables sur le long terme.

A terme, ce développement local semble pourtant une bonne piste pour développer le "mix énergétique", assurer la transition énergétique, l’indépendance énergétique, la responsabilisation des citoyens sur les économies d’énergie.

Il existe pourtant des associations - telle l'assoc. francophone des climatoptimistes, créée en 2014 par un ancien président de l'AutomobileClub Assoc.- pour combattre même l'idée de développer les énergies renouvelables, appelées par eux énergies intermittentes : "Les énergies renouvelables que sont l’éolien et le solaire ne peuvent constituer une alternative crédible aux hydrocarbures ou au nucléaire, car elles sont éminemment aléatoires. Le terme « renouvelable » est trompeur sinon mensonger et devrait être banni (climat-optimistes.com)"
Même si ce type d'initiatives peut sembler marginale, elles reflètent les opinions des grandes puissances, telles les Etats-Unis, la Chine, La Russie, etc. et des grandes compagnies qui, malgré des campagnes de publicité destinées à redorer leur image, sont les premières concernées.
Dans ce contexte, l'encyclique du pape François Laudato si' publiée aujourd'hui est plutôt une bonne nouvelle.

Jus de fruit = sucre ≠ fruits


Que ce soit les purs jus ou les jus à base de concentré (ABC), même vendus au rayon frais, aucun n’égale la qualité nutritionnelle des jus que l’on presse soi-même. Ainsi les jus produits à partir de  fruits « superaliments » (cranberry par exemple) perdent une bonne partie de leurs qualités du fait de leur passage en « jus ».



« Pur jus » n’a jamais signifié « naturel ». cette mention caractérise un produit qui contient tout le jus des oranges, par opposition aux jus «  à base de concentré », dont l’eau est extraite et remplacée par une eau ne provenant pas du fruit.
Mais, comme le jus ABC, le « pur jus » doit se conserver relativement longtemps : pressé à proximité des cultures d’orangers, ce jus est ensuite transporté par bateau jusqu’en Europe ; là, il est mis en bouteille, avant d’être acheminé vers les différents points de distribution, où il peut attendre plusieurs semaines (voire plusieurs mois) avant d’être vendu.
Pour rester comestible, le jus est pasteurisé, c’est-à-dire chauffé afin de détruire les bactéries, ainsi que les enzymes susceptibles de provoquer sa fermentation. L’inconvénient est que « ce traitement  modifie, à des degrés différents variant selon le temps de chauffage et la température, l’équilibre existant entre les différentes molécules naturelles qui composent le jus d’orange » explique I. Birlouez-Aragon, maître de conférence à l’INRA.
Emblème récurrent du marketing soucieux de prouver l’authenticité et le caractère « naturel » des jus indutriels, la vitamine C, par exemple, est altérée par la pasteurisation. Comme elle continue de se dégrader pendant toute la durée de la conservation, « le jus d’orange ne contient plus, à la date limite d’utilisation optimale, que 70% de la vitamine C de départ », indique la chercheuse de l’INRA (…)
"Et des fibres, il ne reste quasiment rien", souligne la Dre M. Gerber, spécialisée dans l’épidéliologie de la nutrition. Or, primordial pour l’assimilation des sucres et des graisses, ainsi que pour le transit intestinal, l’apport en fibres est l’une des raisons nutritionnelles majeures de consommation des fruits

N. Vergeron, « Jus de fruit : qui a volé l’orange ? », in Alternative santé n°313, juillet-août 2004, pp.40-42.

vendredi 17 avril 2015

Stress et fatigue

Cancer, diabète, maladies cardio-vasculaires sont les maux liés au mode de vie occidental. N’oublions pas non plus le stress, dont une des manifestations est le burn out, syndrome d’épuisement lié au travail. Derrière cette expression de langue anglaise se cache en fait un terme que nous connaissons mieux en français sous le terme de stress professionnel chronique. 
Pour guérir de ce type de maux, il faut être en mesure de combattre les symptômes, et être en plus en mesure de remettre en cause certaines de nos habitudes de vie/travail, durables ou passagères. 
Dans l’article ci-dessous sont présentées quelques solutions naturelles pour combattre les effets du stress et de la fatigue. 

Source : 

Extraits
« Le Pr Hans Selyé, il y a plus de trente ans, a étudié scientifiquement les effets organiques et psychiques du stress. Ses conclusions restent valables à ce jour. Il définit trois paliers successifs dans les effets du stress. En premier, la « phase d'adaptation » : l'individu soumis à des fatigues physiques, psychiques ou intellectuelles cherche à s'adapter. Il dispose d'une certaine réserve énergétique qui lui sert à contrer les effets négatifs engendrés par ses stress de vie. Si les éléments perturbateurs sont éliminés, si la personne arrive à se reposer et retrouve une bonne hygiène de vie, l'organisme récupère et la fatigue s'efface. On est redevenu « sain » et plein d'énergie. Si les stress persistent et que l'on néglige les signaux de fatigue sans rien faire pour récupérer, on entre dans la « phase de résistance ». L'énergie vitale diminue, on se bat avec moins de vigueur contre la fatigue générale. Des troubles organiques vont apparaître, le plus souvent sur les points faibles : troubles digestifs, émotionnels, cardiovasculaires, articulaires, infections répétitives, etc. Des perturbations hormonales s'installent aussi. Il est encore temps de réagir, en éliminant dans la mesure du possible les causes de fatigue et de stress, en se contraignant au repos, en retrouvant, comme dans la première phase, une bonne hygiène de vie et en s'aidant avec des compléments nutritionnels, des vitamines, des oligoéléments, de la phytothérapie, de la gemmothérapie, de l'aromathérapie.
Le recours aux tranquillisants et aux antidépresseurs sera le plus possible évité. Au delà de cette deuxième phase, on entre dans la «phase d'épuisement». On a complètement épuisé  son potentiel de défense, les troubles organiques ne sont plus épisodiques mais chroniques et deviennent graves, l'issue peut être fatale. Dernier élément souligné par le Pr Selyé : la résistance au stress est très variable selon les personnes. Certaines s'adaptent très bien alors que d'autres, pour le même niveau de stress, entrent déjà dans la seconde phase. De toute façon, quel que soit son potentiel, il faut très sérieusement prendre en compte les effets du stress et ne pas les laisser s'installer.

Voici comment lutter naturellement.

Vitamines 
Deux sortes de vitamines s'imposent dans la lutte antifatigue et antistress. Le stress consomme énormément de vitamine C dont on sait qu'elle est par excellence la vitamine antifatigue. Elle est aussi anti infectieuse et combat les troubles circulatoires. Pendant les périodes difficiles, une prise d'au moins un gramme par jour s'impose. Sous forme d'acérola, d'extrait de cynorrhodon ou autre forme naturelle, elle n'est pas excitante et donnera du tonus. On peut l'associer à de l'extrait de cassis, plante qui stimule les défenses immunitaires. L'ensemble des vitamines du groupe B, surtout la B1, possède une action régulatrice et stimulante sur le système nerveux. On les trouve dans la levure de bière, les céréales germées (germe de blé en particulier) et sous forme de complexes vitaminés.

Minéraux et oligoéléments 
Le magnésium, en tant qu'aliment de la cellule nerveuse, réduit les conséquences du stress et tonifie l'organisme. On en trouve dans l'amande et les fruits secs, le soja en grains, les céréales complètes biologiques. Il peut être pris sous forme de complément nutritionnel, à raison de 300 à 400 mg par jour. Une association avec le calcium (en dosage optimal) est également recommandée. Parmi les effets du stress, principalement chez les femmes, on peut noter une accentuation de la rétention d'eau avec possibilité d'oedème ; une supplémentation en potassium s'impose. À prendre en complément nutritionnel sous forme liquide ou en gélules. L'alimentation doit être rechargée en abricots et haricots secs, soja, ou tamari, pêche et banane séchée.
Le sélénium est aussi un bon élément antistress car il agit sur les surrénales et active les défenses organiques. On le trouve dans les céréales complètes, la levure alimentaire, les graines germées, l’oignon et l’ananas.
Le Zinc, enfin, est certainement l’oligoélément le plus consommé par le stress. Aujourd’hui, sa carence chez la plupart des individus impose une prise sous forme de complément nutritionnel. On conseille de l’associer systématiquement à la vitamine B6 car il se crée alors une synergie bénéfique.


Phytothérapie, (…) et aromathérapie 

On pourra (…), selon que l'état de stress se manifeste par de l'excitation ou de l'apathie, utiliser des plantes calmantes ou des plantes toniques

Les plantes apaisantes :

Aubépine (sommités fleuries) : sédative des systèmes nerveux et cardiovasculaire en cas de palpitations, d'anxiété et d'oppression cardiaque.

Houblon (cônes femelles) : calmant, sédatif en cas d'anxiété, d'agitation, d'insomnie.

Basilic (feuilles) : rééquilibrant nerveux, digestif, tranquillisant en cas de fatigue, d'insomnie. Particulièrement efficace sous forme d'huile essentielle car il calme les personnes énervées et tonifie les personnes apathiques.

Mélisse (feuilles) : antispasmodique, apaisante et digestive en cas de troubles liés à la nervosité, la dépression, l'émotivité. La forme huile essentielle est particulièrement recommandée.

Passiflore (feuilles et fleurs) et valériane (racines) : plantes apaisantes et sédatives, particulièrement en cas d'insomnie, d'anxiété, de nervosité et d'émotivité

Tilleul (bractées): contre la nervosité et l'insomnie. Convient aux enfants.

Les plantes tonifiantes :
L'avoine tonifie le système nerveux.

Les racines d'eleuthérocoque et de ginseng, ces plantes dites « adaptogènes», permettent à l'organisme de réguler un grand nombre de fonctions aussi bien dans le sens « hyper » que dans le sens « hypo ». Elles permettent de faire efficacement face au stress

Les feuilles de sauge assurent une tonification hormonale, physique et intellectuelle.

Le thym et le romarin tonifient le système nerveux et l’ensemble de l’organisme (plans physique, psychique, sexuel)

Le figuier {Ficus carica) : tonique général, action régulatrice et calmante sur le système nerveux dans les cas de nervosité, de dépression, stress, d'angoisse, de spasmophilie et d'insomnie.

Le pin sylvestre (pinus sylvestris) : reminéralisant, régénérateur des cartilages, action antiinflammatoire et antidouleur.

Le romarin (Rosinarinusof ficinalis): lutte contre la fatigue et la somnolence. Action euphorisante chez les personnes nerveuses et stressées

Le séquoia (séquoia gigantea) : action tonique et antideprime. Lutte contre la fatigue en général et la fatigue sexuelle en particulier, surtout chez les personnes d'un certain âge. »

Extrait de « Lutter naturellement contre la fatigue et le stress », par C. LIU, in ALTERNATIVE SANTE N°308 FEVRIER 2004

lundi 1 décembre 2014

Le bon et le "mauvais" pain


Le pain, les pâtes ont longtemps été accusés de favoriser l'obésité et de ne pas être adaptés à l'alimentation en cas de diabète. (...) Ces maladies se développent actuellement en raison d'une consommation excessive de sucre et de graisses. Les aliments issus du blé contribuent à leur prévention à condition qu'ils soient de qualité, c'est-à-dire peu ou pas raffiné. 

En effet, depuis cent ans, pour des raisons complexes, qui sont aussi bien technologiques que culturelles, on a favorisé la farine blanche, le pain blanc et les aliments à base de céréales raffinées. La mouture sur cylindre, qui a remplacé la mouture sur meule de pierre, sépare l'amande des enveloppes (le son) qui sont considérées comme indigestes. Mais avec les enveloppes, elle enlève aussi le germe. Or le germe concentre une partie importante des micronutriments et des lipides du blé. Le son est constitué de deux sortes de fibres : les unes sont digérées et participent à une bonne assimilation des glucides, les autres ne sont pas digérées, mais sont utiles pour un bon fonctionnement intestinal. Plus le blé est raffiné plus les pertes en éléments nutritifs sont importantes. 
Dans les farines de type 55 utilisées pour le pain blanc courant, il y a une perte de 10% des protéines, de 60% des lipides, 60 à 80% des vitamines et minéraux et le taux de fibres est très faible.
Le problème est accru par les techniques de culture utilisées : l'agriculture intensive produit des blés moins riches en éléments nutritifs que l'agriculture biologique.


"Choisir son pain" Dossier du numéro 315 de Alternative santé, octobre 2004, p.22 

dimanche 30 novembre 2014

Préserver ses yeux




L'oeil doit constamment lutter contre les modifications qui altèrent son fonctionnement grâce à ses pigments jaunes déjà cités, la lutéine et la zéaxanthine, chargés d'absorber les radiations lumineuses nuisibles. Ces deux pigments jouent aussi le rôle de filtre et sont capables, comme tous les caroténoïdes, de piéger les radicaux libres à l'intérieur de l'oeil. Malheureusement ce système de défense devient de moins en moins efficace quand on avance en âge. Les recherches ont donc porté sur la prévention, en partant d'un apport suffisant ou augmenté en caroténoïdes, et tout particulièrement en zéaxanthine et en lutéine.
Ainsi en 1994, une étude portant sur prés d'un millier de patients a montré que ceux dont l'alimentation était la plus riche en caroténoïdes avaient 43% de risque en moins de souffrir de troubles oculaires et ce, d'autant plus que leur alimentation comprenait épinards et choux verts, particulièrement riches en ces pigments spécifiques de l'oeil. A l'inverse, en 1996, d'autres études ont montré une corrélation nette entre de faibles taux de lutéine et de zéaxanthine dans le sang et la dégénérescence maculaire ou la cataracte. Ainsi, on peut donc prévenir l'apparition des pathologies de l'oeil, en incluant dans on alimentation suffisamment de végétaux riches en caroténoïdes (...) De la même manière, les autres antioxydants classiques : vitamine C et E, sélénium, autres caroténoïdes, (...) assurent la défense de l'oeil.

Les solutions naturelles 

Pour fortifier la vue.
Au premier rand, citons l'Euphraise.
Source : www.lepetitherboriste.net


En tisane : mettre 2 cuillères à café de la plante sèche dans 1/4 de litre d'eau froide, porté à ébullition, laisser bouillir 1 minute. Eteindre le feu et laisser infuser 5 minutes avant de filtrer. 3 tasses par jour pendant 21 jours.
En compresse sur les yeux : faire une décoction plus concentrée : 3 cuillères à café dans 10 cl d'eau, laisser infuser 1/2 heure, une fois la préparation tiède, placer les compresses sur chaque oeil pendant 20 minutes, tous les soirs pendant 10 jours.
L'eau d'euphraise, obtenue par distillation à la vapeur d'eau de la plante fraîche, constitue un excellent collyre

Extrait de Alternative santé n°324, juillet-août 2005, pp.13-14