lundi 1 décembre 2014

Le bon et le "mauvais" pain


Le pain, les pâtes ont longtemps été accusés de favoriser l'obésité et de ne pas être adaptés à l'alimentation en cas de diabète. (...) Ces maladies se développent actuellement en raison d'une consommation excessive de sucre et de graisses. Les aliments issus du blé contribuent à leur prévention à condition qu'ils soient de qualité, c'est-à-dire peu ou pas raffiné. 

En effet, depuis cent ans, pour des raisons complexes, qui sont aussi bien technologiques que culturelles, on a favorisé la farine blanche, le pain blanc et les aliments à base de céréales raffinées. La mouture sur cylindre, qui a remplacé la mouture sur meule de pierre, sépare l'amande des enveloppes (le son) qui sont considérées comme indigestes. Mais avec les enveloppes, elle enlève aussi le germe. Or le germe concentre une partie importante des micronutriments et des lipides du blé. Le son est constitué de deux sortes de fibres : les unes sont digérées et participent à une bonne assimilation des glucides, les autres ne sont pas digérées, mais sont utiles pour un bon fonctionnement intestinal. Plus le blé est raffiné plus les pertes en éléments nutritifs sont importantes. 
Dans les farines de type 55 utilisées pour le pain blanc courant, il y a une perte de 10% des protéines, de 60% des lipides, 60 à 80% des vitamines et minéraux et le taux de fibres est très faible.
Le problème est accru par les techniques de culture utilisées : l'agriculture intensive produit des blés moins riches en éléments nutritifs que l'agriculture biologique.


"Choisir son pain" Dossier du numéro 315 de Alternative santé, octobre 2004, p.22 

dimanche 30 novembre 2014

Préserver ses yeux




L'oeil doit constamment lutter contre les modifications qui altèrent son fonctionnement grâce à ses pigments jaunes déjà cités, la lutéine et la zéaxanthine, chargés d'absorber les radiations lumineuses nuisibles. Ces deux pigments jouent aussi le rôle de filtre et sont capables, comme tous les caroténoïdes, de piéger les radicaux libres à l'intérieur de l'oeil. Malheureusement ce système de défense devient de moins en moins efficace quand on avance en âge. Les recherches ont donc porté sur la prévention, en partant d'un apport suffisant ou augmenté en caroténoïdes, et tout particulièrement en zéaxanthine et en lutéine.
Ainsi en 1994, une étude portant sur prés d'un millier de patients a montré que ceux dont l'alimentation était la plus riche en caroténoïdes avaient 43% de risque en moins de souffrir de troubles oculaires et ce, d'autant plus que leur alimentation comprenait épinards et choux verts, particulièrement riches en ces pigments spécifiques de l'oeil. A l'inverse, en 1996, d'autres études ont montré une corrélation nette entre de faibles taux de lutéine et de zéaxanthine dans le sang et la dégénérescence maculaire ou la cataracte. Ainsi, on peut donc prévenir l'apparition des pathologies de l'oeil, en incluant dans on alimentation suffisamment de végétaux riches en caroténoïdes (...) De la même manière, les autres antioxydants classiques : vitamine C et E, sélénium, autres caroténoïdes, (...) assurent la défense de l'oeil.

Les solutions naturelles 

Pour fortifier la vue.
Au premier rand, citons l'Euphraise.
Source : www.lepetitherboriste.net


En tisane : mettre 2 cuillères à café de la plante sèche dans 1/4 de litre d'eau froide, porté à ébullition, laisser bouillir 1 minute. Eteindre le feu et laisser infuser 5 minutes avant de filtrer. 3 tasses par jour pendant 21 jours.
En compresse sur les yeux : faire une décoction plus concentrée : 3 cuillères à café dans 10 cl d'eau, laisser infuser 1/2 heure, une fois la préparation tiède, placer les compresses sur chaque oeil pendant 20 minutes, tous les soirs pendant 10 jours.
L'eau d'euphraise, obtenue par distillation à la vapeur d'eau de la plante fraîche, constitue un excellent collyre

Extrait de Alternative santé n°324, juillet-août 2005, pp.13-14

samedi 11 octobre 2014

Les "superaliments" santé




Les "super-aliments" présentés dans l'excellent petit livre (super pratique :-)  Superaliments santé sont tous des fruits, légumes, légumineuse et céréales non transformés, que l'on trouve au rayon fruits et légumes des super-marchés, ou bien au marché, ou directement auprès des cultivateurs ! Trois poissons sont cités (sardine, foie de morue, maquereau)
Pour les aliments dont on peut consommer la peau (pomme, citron), acheter  le produit BIO. La plupart des fruits et légumes cités peuvent être trouvés toute l'année mais certains sont de saison

"Un superaliment est un aliment renfermant davantage de nutriments et de substances santé que les autres ou qui, pour une raison ou une autre, est supérieur. Cette supériorité lui permet de revendiquer de véritables vertus santé"
"Un superaliment est par définition un aliment 100% naturel, c'est-à-dire non "tripoté" par les industriels. En ce sens, il n'a donc strictement aucun rapport avec un aliment dit "enrichi" (en oméga 3, en fibres, en calcium), un "extrait de" et encore moins avec un complément alimentaire(gélule, ampoule, comprimé) (...) Par définition aussi, il ne peut renfermer aucun "mauvais sucre" ou "mauvais gras", aucune graisse hydrogénée, bien sûr aucun additif"

Chaque fiche aliment (cités ci-dessous) comprend dans le livre une idée recette que je laisse découvrir aux lecteurs. En lien quelques extraits du livre (ail, avoine, brocoli, carotte, citron, pomme, thé)


Açaï, le champion du monde antioxydant !
Acérola : la petite cherry super-vitaminée
Agave : le seul sucre bon pour la flore intestinale
Aguaymanto : le goji péruvien
Ail : le super-antimicrobes
Aloe vera : le pansement digestif
Amande : l'expert anti-cholesterol
Avoine : la céréale super-nutritive
Betterave : la boule super-antioxydante
Brocoli : le super chou anticancer
Cacao : le super anti stress
Café : il maestro super sex
Cannelle : la super épice anti diabète
Carotte : la super acine carrée acido basique
Citron : super détox
Cranberry : adieu cystites
Curcuma : l'épice médicament
Epinard : la bonne feuille
Foie de  morue : super king vitamine D
Gingembre : le super anti nausées
Goji : le fruit du bonheur
Graines de lin & de sésame : super équilibre hormonal
Grenades : la boisson anti oxydante n°1
Huile d'olive & olive : la Jouvence des artères
Konjac (& shiratakis) : les super-pâtes zéro calories
Lentilles : les super-protéines végétales
Maquereau
Miel : le super sucre
Miso : le super aliment de la flore intestinale
Mulberry : la mûre blanche super-métabolique
Noni : le fruit médicinal aux 74 vertus
Petit lait : grandes protéines
Poivron Rouge :  mini piment, maxi vitamines
Pomme & vinaigre de cidre : le couteau suisse du super aliment
Sardine : poisson d'argent
Sarrasin : la super céréale sans gluten
Soja : la protéine végétale
Son d'avoine : super coupe faim
Stévia : Le sucre super light
Thé (blanc, vert, oolong, noir) : une tasse d'immortalité
Vinaigre de cidre : le vinaigre santé
Wasabi : l'exterminateur

Superaliments santé : l'ail


"Un superaliment est un aliment renfermant davantage de nutriments et de substances santé que les autres ou qui, pour une raison ou une autre, est supérieur. Cette supériorité lui permet de revendiquer de véritables vertus santé"
"Un superaliment est par définition un aliment 100% naturel, c'est-à-dire non "tripoté" par les industriels. En ce sens, il n'a donc strictement aucun rapport avec un aliment dit "enrichi" (en oméga 3, en fibres, en calcium), un "extrait de" et encore moins avec un complément alimentaire(gélule, ampoule, comprimé) (...) Par définition aussi, il ne peut renfermer aucun "mauvais sucre" ou "mauvais gras", aucune graisse hydrogénée, bien sûr aucun additif"




L'ail

"Super riche en ...
Substances soufrées
Ajoène
Trisulfure d'allyle
Acide coumarique



Ses principales vertus santé
-Antibactérien, antifongique, antiviral, c'est le "nettoyeur" immunitaire en chef
- Lutte contre les entérocoques et les staphylocoques (microbes devenus résistants aux antibiotiques)
-Protège des maladies cardiaques (infractus, attaque cérébrale)
- Anticholesterol, fluidifiant sanguin
- Prévient des maladies neurologiques (Alzheimer)
-Anticancer (estomac, côlon, prostate)
-Antibronchite (protège les voies respiratoires)
-Femes enceintes: prévient la pré-éclampsie et augmente le poids du bébé à la naissance

Acheter et conserver
-Achetez le frais (...) ou, à défaut, surgelé, épluché et en petits morceaux
- S'il est frais, ne le mettez pas au frigo, mais dans un placard, à l'abri de la lumière, de l'humidité et de la chaleur

Et en cuisine ?
Une fois que vous l'avez épluché ou pressé, consommez-le cru, ou cuit. Cru, il donne le meilleur de ses vertus santé, mais sa puissante saveur empêche finalement d'en consommer beaucoup. Alors que cuit on peut en avaler bien plus, ce qui contrebalance la petite perte due à la cuisson. Cependant, patientez 15 minutes entre l'épluchage et la cuisson de l'ail, le temps que l'allinase (enzyme) ait le temps de convertir un composé inactif en diallyl disulfide, bénéfique

Quantité recommandée
3 à 4 gousses par semaine

Anne Dufour, Les superaliments santé, Leduc.s éditions, 2012

Superaliments santé : l'avoine


"Un superaliment est un aliment renfermant davantage de nutriments et de substances santé que les autres ou qui, pour une raison ou une autre, est supérieur. Cette supériorité lui permet de revendiquer de véritables vertus santé"
"Un superaliment est par définition un aliment 100% naturel, c'est-à-dire non "tripoté" par les industriels. En ce sens, il n'a donc strictement aucun rapport avec un aliment dit "enrichi" (en oméga 3, en fibres, en calcium), un "extrait de" et encore moins avec un complément alimentaire(gélule, ampoule, comprimé) (...) Par définition aussi, il ne peut renfermer aucun "mauvais sucre" ou "mauvais gras", aucune graisse hydrogénée, bien sûr aucun additif"



Avoine
Elle est de plus spécialement digeste, et son gluten possède une particularité: il est toléré par les intolérants ... au gluten. En France, la situation est un peu délicate sur ce plan car l'avoine risque d'être "contaminée" par le blé



Super-riche en...
Bêta-glucanes
Minéraux (fer, manganèse, silice, zinc)
Saponosides triterpéniques (avénacosides)

Ses principales vertus santé
- Anticholestérol, antitriglycérides
-Corrige certains désépuilibres de l'alimentation. Comme l'amande, elle est est concentrée en nutriments bénéfiques : fibres, protéines, minéraux
-Ultra-nourrissante, elle est antifatigue, recommandée en cas de convalescence, de croissance, de grand froid
-Conseillée aux gros mangeurs pour calmer l'appétit (coupe-faim)
-Recommandée aux petits-mangeurs (personnes âgées), pour leur assurer un "package nutritionnel" suffisant.

Acheter et conserver
Le plus simple est de l'acheter sous forme de flocons, au rayon "céréales du petit déjeuner". Non seulement c'est probablement le meilleur produit dans cette catégorie (peu transformé, sans sucre ni gras ajouté, sans aucun additif), mais en plus c'est de loin le moins cher. Et on peut l'utiliser aussi bien en sucré qu'en salé.

Et en cuisine ?
On mange les flocons cuits (lait chaud, soupe, liquides divers) ou pas (versez 1 cuillère à café de flocons dans un fromage blancou un yaourt, mélangez bien et laissez-les "gonfler")

Quantité recommandée
Chaque matin au petit déjeune si vous avez faim et/ou tendance aux fringales dans la matinée. 1 cuillère à soupe ici ou là dans les potages ou gratins pour les épaissir ou les rendre plus nourrissants

Anne Dufour, Les superaliments santé, Leduc.s éditions, 2012


Superaliments santé : le brocoli


"Un superaliment est un aliment renfermant davantage de nutriments et de substances santé que les autres ou qui, pour une raison ou une autre, est supérieur. Cette supériorité lui permet de revendiquer de véritables vertus santé"
"Un superaliment est par définition un aliment 100% naturel, c'est-à-dire non "tripoté" par les industriels. En ce sens, il n'a donc strictement aucun rapport avec un aliment dit "enrichi" (en oméga 3, en fibres, en calcium), un "extrait de" et encore moins avec un complément alimentaire(gélule, ampoule, comprimé) (...) Par définition aussi, il ne peut renfermer aucun "mauvais sucre" ou "mauvais gras", aucune graisse hydrogénée, bien sûr aucun additif"




Brocoli

Super-riche en ...
Soufre/Sulforaphane
Vitamines C, B9.
Fibres

Ses principales vertus santé
Anticancer
Protecteur cardiaque
Prévient la cataracte
Ulcère digestif (prévention)

Acheter et conserver
-Plus il est frais, meilleur il sera. Au marché, fuyez les têtes jaunasses, on veut du vert pétant. Sinon, mieux vaut des fleurettes surgelées
-Frais, consommez-le le plus rapidement possible après achat, même s'il "tient" quelques jours au frigo.

Et en cuisine ?
Le brocoli cuit à l'eau ou à la vapeur, rien de plus simple. Mais mijoté, il prend tout de suite de l'ampleur : coupé en morceau dans une cocotte ou une casserole épaisse avec un fond de bouillon et tout un tas d'aromates. Laissez mijoter tranquillement, à température très douce, dans un petit fond d'eau.

Quantité recommandée
1 à 2 têtes par semaine. Alternez avec d'autres choux

Anne Dufour, Les superaliments santé, Leduc.s éditions, 2012

Superaliments santé : la carotte


"Un superaliment est un aliment renfermant davantage de nutriments et de substances santé que les autres ou qui, pour une raison ou une autre, est supérieur. Cette supériorité lui permet de revendiquer de véritables vertus santé"
"Un superaliment est par définition un aliment 100% naturel, c'est-à-dire non "tripoté" par les industriels. En ce sens, il n'a donc strictement aucun rapport avec un aliment dit "enrichi" (en oméga 3, en fibres, en calcium), un "extrait de" et encore moins avec un complément alimentaire(gélule, ampoule, comprimé) (...) Par définition aussi, il ne peut renfermer aucun "mauvais sucre" ou "mauvais gras", aucune graisse hydrogénée, bien sûr aucun additif"





Carotte : La super-racine carrée acido-basique
Mathématiquement, c'est peut-être le super-aliment dont l'équation est la plus intelligente. Elle cumule absolument tous les avantages (bon marché, robuste, savoureuse, idéale crue et cuite, extra-riche en minéraux qui nous manquent le plus couramment, fort bien tolérée des tubes digestifs)



Super-riche en...
Carotènes
Fibres douces
Beaucoup de minéraux (magnésium, potassium)
Lutéine, zéaxanthine

Ses principales vertus santé
Prévient les accidents cardiaques et attaques cérébrales (anticholesterol, antiglycérides, antihypertension)
Evite les variations de la glycémie donc antifringales, antidiabète
Coupe faim
Super-antioxydante, ralentit le vieillissement (surtout peau, yeux)
Anticancer (poumon, sein)
Protectrice oculaire majeure (anticataracte)
Antifatigue, reminéralisante
Calme les diarrhées et anti-troubles hépatiques
Anti-asthme et facilite la respiration
Belle peau, joli teint, antirides

Acheter et conserver
Les carottes doivent être fermes, impeccables et d'une belle couleur orange vif. N'hésitez pas à acheter les sachets de 1kg ou une jolie botte chez le maraîcher, et installez-les quelques jours dans le bac à légumes, elles sont robustes, en plus !

Et en cuisine ?
-Crue, elle est riche en vitamine C. Cuite, elle libère ses carotènes. Prévoyez donc des carottes râpées et des carottes cuites, au cours de la semaine.
-Mieux vaut la consommer en aliment qu'en jus
- Une cuisson douce et un peu de matière grasse (huile d'olive, beurre) accroît grandement l'assimilation des précieux carotènes
- En jus, elle est formidablement détox et reminéralisante

Quantité recommandée
4 à 5 carottes par semaine.

Anne Dufour, Les superaliments santé, Leduc.s éditions, 2012

Superaliments santé : Le citron



"Un superaliment est un aliment renfermant davantage de nutriments et de substances santé que les autres ou qui, pour une raison ou une autre, est supérieur. Cette supériorité lui permet de revendiquer de véritables vertus santé"
"Un superaliment est par définition un aliment 100% naturel, c'est-à-dire non "tripoté" par les industriels. En ce sens, il n'a donc strictement aucun rapport avec un aliment dit "enrichi" (en oméga 3, en fibres, en calcium), un "extrait de" et encore moins avec un complément alimentaire(gélule, ampoule, comprimé) (...) Par définition aussi, il ne peut renfermer aucun "mauvais sucre" ou "mauvais gras", aucune graisse hydrogénée, bien sûr aucun additif"





Citron
Expert antiseptique et tonique, il sait renforcer les vaisseaux sanguins, assainir et tuer les microbes par voie interne, nettoyer et désincruster la peau par voie externe


Super-riche en ...
Vitamine C
Flavonoïdes, rutines
Potassium, calcium, magnésium
Acide citrique
Antioxydants


Ses principales vertus santé
Antiseptique (recommandé en cas de gastroentérite, intoxication alimentaire, rhume, grippe et infections en tous genre)
Super acido-basique
Antifringales (aide à rende les sucres plus lents)
Anticancer
Antisaignement, bon pour la circulation sanguine

Acheter et conserver
A chaque citron ses particularités gustatives, tous ayant globalement les mêmes propriétés santé

Et en cuisine ?
Une excellente habitude santé à prendre : ajoutez un filet de citron partout, sur tout. Les crudités, l'escalope, la soupe froide, la salade de fruits, le verre d'eau

Quantité recommandée
Au moins 2 citrons/semaine, ou l'équivalent en jus de citron en bouteille : 1 cuillère à soupe par soupe


Anne Dufour, Les superaliments santé, Leduc.s éditions, 2012

Superaliments santé : les pommes et le vinaigre de cidre


"Un superaliment est un aliment renfermant davantage de nutriments et de substances santé que les autres ou qui, pour une raison ou une autre, est supérieur. Cette supériorité lui permet de revendiquer de véritables vertus santé"
"Un superaliment est par définition un aliment 100% naturel, c'est-à-dire non "tripoté" par les industriels. En ce sens, il n'a donc strictement aucun rapport avec un aliment dit "enrichi" (en oméga 3, en fibres, en calcium), un "extrait de" et encore moins avec un complément alimentaire(gélule, ampoule, comprimé) (...) Par définition aussi, il ne peut renfermer aucun "mauvais sucre" ou "mauvais gras", aucune graisse hydrogénée, bien sûr aucun additif"



Pomme (& vinaigre de cidre) - Le couteau suisse du superaliment (et le meilleur antioxydant, et l'un des 10 meilleurs aliments du monde...)

Antioxydant (après analyse par l'AFSSA et le CIRAD de 24 fruits pour découvrir les meilleurs pourvoyeurs de polyphénols)
La pomme n'arrive qu'en 5e position, juste après la fraise, le litchi, le raisin,ex aequo avec l'abricot. Mais le CIRAD, conscient qu'on ne mange pas des fraises ni des litchis à tour de bras, toute l'année, a réorganisé son classement en le ramenant à notre consommation courante.



Super-riche en
Fibres (pectines)
Vitamine C
Calcium, magnésium, potassium, manganèse
Triterpénoïdes, dans la peau
Phlorétine xyloglucoside

Ses principales vertus santé
Lutte contre les problèmes de glycémie (diabète, hypoglycémie)
Antiallergie
Favorise l'équilibre acido-basique
Antioxydation (vieillissement accéléré, douleurs inflammatoires, rides, taches sur la peau, troubles de la mémoire, du métabolisme)
Super-minceur (brûle graisse, coupe-faim)
Anticholesterol, protection cardiaque
Anticonstipation
Anticancer
Protection du cerveau, dont anti-Alzheimer (2 verres de jus/jour), bonne pour la mémoire

Acheter et conserver
Si vous achetez des compotes, prenez-les  "sans sucre ajouté"
Le vinaigre de fruit
 - en interne, il est antibiotique (antiseptique), détox, bon pour la digestion, antiacidité (aigreurs d'estomac, remontées acides), antirhumatismal, anticholesterol, bon pour le métabolisme, anti-mal de gorge, antimigraines, coupe-faim, régulateur métabolique, antimigraines, anti infections urinaires
- En usage externe, il est anti-points noirs et boutons (acné), apaise les cops de soleil, piqûres de moustique et autres blessures/coupures, et antidouleurs (rhumatismes, douleur musculaire, inflammation)

Et en cuisine ?
Crue, cuite, en jus... Vous croyez qu'une pomme cuite apporte moins de vitamines qu'une pomme crue ? C'est vrai pour la vitamine C et la E, mais pas pour la provitamine A, et encore moins pour les polyphénols

A propos de la peau
Les pelures de pommes (propres et sans additifs, donc bio) son riches en parfums, saveurs et composés bénéfiques pour la santé. Par exemple, en triterpénoïdes, des substances naturellement anticancer. Plutôt que de les jeter, laissez les sécher bien à plat sr un torchon. Puis versez dessus de l'eau frémissante, pour préparer une infusion. Elles donnent aussi de parfaites chips. Rien n'empêche de faire exactement la même chose avec des pelures de poire

Quantité recommandée
"une pomme par jour éloigne le médecin pour toujours"
Quant au vinaigre de pomme (= de cidre), 1 à 3 cuillères à soupe par jour est une bonne moyenne


Anne Dufour, Les superaliments santé, Leduc.s éditions, 2012

Superaliments santé : le thé




"Un superaliment est un aliment renfermant davantage de nutriments et de substances santé que les autres ou qui, pour une raison ou une autre, est supérieur. Cette supériorité lui permet de revendiquer de véritables vertus santé"
"Un superaliment est par définition un aliment 100% naturel, c'est-à-dire non "tripoté" par les industriels. En ce sens, il n'a donc strictement aucun rapport avec un aliment dit "enrichi" (en oméga 3, en fibres, en calcium), un "extrait de" et encore moins avec un complément alimentaire(gélule, ampoule, comprimé) (...) Par définition aussi, il ne peut renfermer aucun "mauvais sucre" ou "mauvais gras", aucune graisse hydrogénée, bien sûr aucun additif"




Thé (Blanc, vert, oolong, noir)

Le blanc est le thé le plus "naturel" c'est à dire le plus proche de la feuille fraîche; vert, il est un peu chauffé; oolong, chauffé et un peu fermenté; noir, chauffé et très fermenté. A chaque stade, il perd quelques plumes antioxydantes mais... d'autres composants se forment, probablement protecteurs, mêmes si moins étudiés...
Buvez le thé que vous aimez, alternez. Mieux vaut se préoccuper de sa qualité.
En revanche, ce qui est sûr, c'est que c'est sans sucre ni lait



Super-riche en
Anti-oxydants
Xanthines (caféine, théobromine, théophylline)
Flavonoïdes, Quercétine

Ses principales vertus santé
ralentit les effets du vieillissement (antioxydant)
détox
Anticancer
Anticarie
Protecteur du cerveau et du coeur
Antikilos, brûle graisses, coupe-faim
Prévient du surpoids abdominal de la ménopause
Anti-syndrome métabolique
Bon pour le squelette
Antidiabète
Aide à réparer les gènes (aDN)
Anti-fatigue physique et mentale
Renforce l'immunité (prévention), et l'efficacité de certains traitements (antibiotiques)
Super anti stress
Améliore le sommeil (si bu avant 15 heures)
Favorise la respiration (antiasthme)

Acheter et conserver
Achetez du thé en vrac, seule façon de voir ce que vous mettez dans votre tasse.

Quantité recommandée
1 à 3 tasses par jour. Avant 15 heures pour les insomniaques

Attention au piège !
les boissons industrielles au thé glacé, ultra-sucrées, sont dépourvues de tout intérêt nutritionnel

Anne Dufour, Les superaliments santé, Leduc.s éditions, 2012

jeudi 28 août 2014

Fukushima et perturbateurs endocriniens -Santé publique versus intérêts financiers et politiques


Deux récents documentaires, l'un concernant la vie des habitants des environs de Fukushima, l'autre sur la définition des perturbateurs endocriniens par la Commission européenne, pointent les hésitations, les tergiversations et l'immobilisme des gouvernants lorsqu'il s'agit de prendre des mesures de santé publique lorsque des intérêts économiques puissants sont en jeu.
Sans vouloir résumé ces deux documentaires d'une heure chacun, rappelons les faits.

Concernant Fukushima, un pourcentage important de la radioactivité produite par les réacteurs nucléaires provient d'isotopes à longue durée de vie, et les régions massivement contaminés par ces types de poisons radioactifs (césium 137 et le strontium-90) peuvent rester inhabitables pendant des siècles, voire des centaines de milliers de ans (plutonium). Les terrains contaminés par ce type de pollution deviennent radioactives, ce sont les "zones d'exclusion".

Pour le cas du césium 137, Une fois qu'il s'est échappé dans la biosphère, il s'accumule dans les écosystèmes. Il est incorporés dans les sols, est absorbé par les plantes, et devient de plus en plus concentré dans les plantes et les animaux à mesure qu'il gravit la chaîne alimentaire.
Lorsqu'il est ingéré, le césium radioactif est stocké dans le tissu musculaire. Les gens et les animaux vivant dans les écosystèmes contaminés qui consomment des denrées alimentaires contenant ces poisons les concentreront dans leur corps. Ils peuvent souffrir de nombreuses formes de la maladie et en mourir. Les enfants, et les enfants à naître sont tout particulièrement vulnérables aux effets de la radioactivité. Les dommages génétiques causés par le rayonnement est cumulatif, et est transmis aux générations suivantes.
Le gouvernement japonais a créé un zone d'exclusion de 20 km autour de la centrale de Fukushima. Des dizaines de milliers de personnes ont été évacués.
Mais les campagnes de mesures ont également enregistré des niveaux très élevés de rayonnement bien au-delà de la zone d'exclusion de Fukushima. Alors que la zone d'exclusion définie par le gouvernement japonais est délimitée par un cercle concentrique arbitraire de 20 km autour de la centrale, les mesures effectuées montrent que la contamination dépasse largement cette limite.


Plutôt que d'élargir la zone d'évacuation ou de l'adapter en fonction des mesures effectuées, le gouvernement décide du relèvement de la dose "acceptable" de 1 mSv (millisievert) par an et par personne à 20 mSv par an et par personnes (équivalent à la dose autorisée par an pour les travailleurs du nucléaire en France). Le seuil est également relevé pour les travailleurs chargés du travail de décontamination.
Les personnes vivant dans la zone contaminée au-delà des seuils légaux, mais en dehors de la zone d'exclusion ont donc deux choix : partir (sans aide publique) ou bien rester mais avec un risque majeur pour la santé. Le gouvernement a bien mis en place un programme de décontamination de ces zones dangereuses mais au-delà de la zone d'exclusion, mais le reportage montre bien l'inefficacité de ces mesures, par exemple pour les maisons de type "traditionnelles" qui ne sont pas traitables car les murs et toitures sont contaminés.

Concernant la définition des perturbateurs endocriniens par la Commission européenne, rappelons les faits :

La définition d'un perturbateur endocrinien est une substance ou un mélange exogène, possédant des propriétés susceptibles d’induire une perturbation endocrinienne dans un organisme intact, ou chez ses descendants. Il s’agit de substances chimiques d’origine naturelle ou créée par l'industrie qui peuvent interférer avec le fonctionnement des glandes endocrines, organes responsables de la sécrétion des hormones. 
Ils sont issus de l’industrie chimique et sont contenus dans des objets de consommation courante, produits de traitement des cultures (pesticides), médicaments, cosmétiques.

Source : La Voix du Nord d'après France Environnement Santé

Le reportage décortique l'enjeu de la définition des perturbateurs endocriniens et les stratégies adoptées par les industriels pour influencer les décisions de la Commission européenne.
Pur résumer, la Commission doit décider s'il existe des seuils en dessous desquels les substances incriminées sont inoffensives pour l'homme. Si aucun seuil ne peut être déterminé, la Commission ira donc vers l'interdiction pure et simple de ces substances. 
Les lobbys industriels bataillent donc pour que des seuils soient établis. 
La stratégie adoptée rappelle celle adoptée pendant plusieurs décennies par les industriels du tabac pour réfuter la dangerosité des cigarettes.
Cette stratégie passe notamment par le développement d'une propagande qui vise à établir que le "principe de précaution" est non recevable car "non scientifique".
Après avoir joué les directions de la Commission les unes contre les autres (Direction générale Environnement contre Direction Santé et Consommateurs), cette propagande a directement visé les décideurs de la Commission et est passé notamment  par la publication - par 18 scientifiques ayant des intérêts dans les industries chimiques - d'un éditorial simultanément publié dans 14 revues scientifiques.
Alors que le rapport de la Direction Environnement préconisait l'absence de seuil, le lobby des industriels a réussi a influencer la Commission, qui doit désormais décider en fonction d'un autre élément en cours d'élaboration : une étude d'impact économique de l'interdiction des substances mises en cause.


Nous voyons donc au travers de ces deux exemples très différents que les mesures et politiques publiques en faveur de l'environnement et de la santé publique pèsent malheureusement peu de poids lorsque des enjeux financiers sont en jeu. 
Que faire ? Au Japon, le reportage nous montre d'une part les dangers auxquels sont exposés les habitants de la zone contaminée face aux politiques de "rafistolage" (décontamination) et d'autre part les initiatives prises par les habitants eux-mêmes (avec l'aide de réseaux associatifs nationaux et internationaux) pour compenser tant bien que mal l'inaction gouvernementale.
En Europe, face au lobbying (voire au chantage) des grandes compagnies chimiques, les institutions semblent impuissantes (les Etats européens ne sont pas d'accord entre eux sur les décisions à adopter), bien que les agissements des lobbyistes soient parfaitement connus et suivis par les députés européens, les agences sanitaires et environnementales, les journalistes, scientifiques voire même le grand public.

L’idéal  d’un « environnement » non pollué habité par des individus sains, vivant toujours plus longtemps fait consensus dans les sociétés de type occidentale. D’après l’anthropologue Lévi-Strauss, la recherche de la longévité humaine est d’ailleurs l’un des deux fondamentaux qui définissent la civilisation occidentale contemporaine.
Il n’y a pas un media (presses, TV, etc.) qui ne développe de thématiques « environnement-santé ». Il n’y pas une personne morale, publique ou privée, qui ne se vende ou ne communique sur ces thématique de santé et d’environnement. A croire qu’il s’agit là d’une nouvelle facette de la définition du "politiquement correct".
Et pourtant… Cet idéal entre en contradiction avec l’autre fondement des sociétés occidentales contemporaines (toujours d’après Lévi-Strauss) : l’accumulation toujours plus importante d’énergie (ou d’argent, mais l’argent est une modalité de l’énergie consommée).
Source : http://www.planetoscope.com/Source-d-energie/229-consommation-mondiale-d-energie-en-tep-.html

Ainsi les politiques de santé publique se heurtent-elles aux intérêts privés du monde de l’énergie ou de la pétrochimie, dans les exemples qui nous intéressent ici.
L’ environnement, la santé, l’écologie se voient ainsi relégués dans le domaine d’action de l’individu (les comportements individuels respectueux de l’environnement deviennent « vertueux ») et des associations d’individus consentants (associations d’habitants, de consommateurs, de contribuables) C’est d’ailleurs au niveau local que les politiques environnementales réussissent le mieux à « fonctionner », les législations nationales ou internationales étant systématiquement contournées ou repoussées à … plus tard.
Ce conflit entre l’idéal, l’intérêt des populations et les intérêts financiers est-il le signe d’une démocratie malade ? Ne faudrait-il pas plutôt y avoir le signe de rapports de forces déséquilibrés entre Etats démissionnaires de leurs politiques de santé publique et Intérêts privés toujours plus puissants ?

vendredi 11 juillet 2014

Le retour du savon de Marseille

Le retour du savon de Marseille ?

Source : http://www.label-savon-de-marseille.fr/Le-label_a21.html


Le véritable savon de Marseille fait son « retour » au travers de différentes initiatives relayées par les médias, en de multiples occasions comme ici, ou encore  (NB : liens vers des vidéos malheureusement précédées de publicité). Ce « retour » semble coïncider avec plusieurs faits de société.
-  1. L’intérêt conjoncturel, dû à la crise économique, porté au « Fabriqué en France », voire à l’artisanat local.
-   2. L’intérêt porté aux « marques déposées » et « appellations d’origine contrôlée », réaction au développement massif, soit des imitations illégales, soit des appellations fallacieuses, soit de l’invasion de produits « typiques » fabriqués à l’étranger dans des pays aux coûts de main d’œuvre largement inférieurs aux coûts français et européens, ou au développement de ces éléments combinés ensembles : produit « local » imité et entré en France illégalement depuis un pays « en voie de développement ».
-3. Le souci porté par les associations de consommateurs notamment, à connaître précisément la composition des produits contenant des éléments pouvant nuire à la santé.
Chacun de ces trois sujets a été couvert de manière massive par les médias dans le cadre d’ « affaires» ayant eu des conséquences juridiques. Que l’on se souvienne du « couteau de Laguiole », du                  « Médiator », ou du Bisphénol A.

Concernant le savon de Marseille, nous avons une combinaison des deux premiers facteurs. Les savonneries de Marseille sont passées de 90 au début du XXe siècle (pour 180 000 tonnes produites en 1913), à quatre aujourd’hui.
Aujourd’hui de nombreux savons, soi-disant « de Marseille », ou portant des dérivées du nom de Marseille (Marseillais...), n’ont absolument rien à voir avec le véritable savon de Marseille tel que la recette à base végétale en a été fixée par  François Merklen  en 1906 : 63 % d’huile de coprah,  d'olive, 9 % de soude ou sel marin, 28 % d'eau.
La qualité du savon de Marseille avait été réglementée dès 1688 sous le règne de Louis XIV : « On ne pourra se servir dans la fabrique de savon, avec la barrille, soude ou cendre, d'aucune graisse, beurre ni autres matières ; mais seulement des huiles d'olives pures, et sans mélange de graisse, sous peine de confiscation des marchandises »

Aujourd’hui, la plupart du temps, le savon n’a pas été fabriqué à Marseille, ni dans sa région, et contient des graisses animales, désignées dans la liste des composants par l’appellation : SODIUM TALLOWATE. Se laver consistant presque à utiliser autant de graisse animale que pour la fabrication d'une saucisse ...
Le Sodium Palmate ou le Sodium Palm Kernelate indiquent les savons à base d’huile de palme. Le Sodium Cocoate indique un savon composé à partir d’huile de coprah et le Sodium Olivate à base d’huile d’olive. Les  sels de soude sont indiqués par le terme de Sodium Hydroxide.
Faux savon de Marseille : Sodium tallowate, parfum... L'odeur de miel, ici, ne doit pas cacher l'original animale du Sodium Tallowate

Comme l’indique l’édit de Louis XIV, le problème de la contrefaçon du savon de Marseille n’est pas nouveau.
Cependant, les données du problème sont aujourd’hui complètement différentes.

Ainsi, la « contrefaçon » se double d’un problème santé et/ou d’environnement. Les savons se composent souvent de produits issus de la pétrochimie : EDTA, Tetrasodium Etidronate, Sodium C12-13 Pareth Sulfate, Glycol Distearate, Styrene/Acylates Copolymer, etc. Si leur capacité nettoyante n’est pas en cause, ces produits sont très polluants voire dangereux pour la santé.

Le problème qui se pose au « véritable » savon de Marseille rejoint aussi les problèmes qui se posent aux produits alimentaires d’origine BIO mis en concurrence face aux produits issus de l’industrie agro-alimentaire.
La consommation de viande a largement augmentée au cours de la période contemporaine. En France, on serait passé d’une consommation de 19 kg au début de XIXe siècle, à environ 40 kg entre 1885 et 1925, avec une augmentation constante jusqu’à la fin du XXe siècle avec plus de 100kg par an/habitant. Elle se serait stabilisée à environ 89 kg  depuis quelques années.
Vu le niveau de consommation de viande, l’industrie agro-alimentaire produit massivement des ingrédients ou composants dérivés de substances animales. Cette production n’est pas nouvelle ; la chasse à la baleine avait pour motivation principale la recherche de graisse animale servant entre autres pour les cosmétiques. On produit des cosmétiques à base animale depuis des milliers d’années. Mais la quantité est une donnée nouvelle.
La chasse à la baleine. Source : http://jso.revues.org/5332?lang=en


Ainsi la combinaison de la production massive de substances animales dérivées et de produits dérivés du pétrole, contribue largement à la possibilité de produire des savons à très bas prix.

Au contraire, les produits tels que les véritables savons de Marseille sont relativement difficilement trouvables sur le marché, et coûtent plus chers que les savons normaux.

S’y ajoute la concurrence avec des produits bien plus attrayants en terme de « marketing » : gels douches et savons parfumés au saveurs exotiques, aux textures toujours plus sophistiquées…

Ainsi le « retour » massif du véritable savon de Marseille semble-t-il largement compromis. La faute à une combinaison de facteurs économiques variés que nous avons vus dans cet article.

Heureusement, le véritable savon de Marseillle et les autres savons d’origine naturels ont-ils encore un « public » qui très souvent a choisi en toute conscience de cause de ne plus acheter un certain type de savons/gels douche, pour une meilleure santé, moins de pollution, par simple conviction voire par geste politique.


Savon d'Alep

jeudi 12 juin 2014

Pourquoi manger des fruits et légumes chaque jour ?


Les impératifs "manger-bouger" et "manger cinq fruits et légumes par jour" ont été massivement diffusés, notamment dans les messages publicitaires - comme une sorte de bonne conscience des industriels à nous fourguer leurs produits - qui se serait transformée en mauvaise conscience des consommateurs à difficilement suivre ces "conseils". Pas étonnant, étant donné le fossé quantitatif énorme qui sépare les places respectives qu'occupent dans la pub et les supermarchés, les produits agro-industriels et produits frais ou non-transformés.  Le message a d'une certaine manière perdu de son impact, s'il en a jamais eu.
Pour nous remettre les idées en place, écoutons le nutritionniste Christian Rémésy, interviewé par Alternative Santé

"Lorsque l'homme était peu sédentaire, dans une situation où il devait accomplir des tâches manuelles considérables, ses besoins énergétiques étaient très élevés. Il devait consommer beaucoup de pain et d'autres féculents pour "tenir le coup", le rôle des fruits et légumes pouvant paraître secondaire.
Maintenant nous sommes devenus sédentaires, notre consommation de féculents divers a chuté, mais elle a été largement remplacée par d'autres aliments énergétiques, non seulement une plus grande diversité de produits animaux mais aussi une multitude de produits transformés, riches en ingrédients purifiés ou en sucres et graisses cachés. 
Pour réduire la densité énergétique de notre alimentation, pour dispenser d'une alimentation abondante et légère qui favorise la satiété, il n'y a pas d'autres possibilités que de consommer beaucoup de fruits et légumes. Cela permet de compenser les défauts de notre alimentation de base, souvent bien appauvrie en micronutriments. N'oublions pas non plus que les fruits et légumes sont une source extraordinaire de facteurs de protection de par la diversité de leurs origines botaniques. (...)
le défaut de notre chaîne alimentaire est de nous fournir des apports énergétiques sans un environnement suffisant en micronutriments. les fruits et légumes, peu caloriques, peuvent pallier partiellement les défauts de composition des produits du secteur agroalimentaire. Il ne s'agit pas d'opposer viandes et fruits et légumes, qui sont des aliments complémentaires (...) Par contre, il faut réserver une large place dans l'assiette aux légumes et une part plus modeste aux produits animaux.
(...)
Tous les produits végétaux naturels contiennent des fibres (...) Par contre l'addition de certains glucides assimilés à des fibres (par ex. des fructo-oligosaccharides) dans les aliments par le secteur agroalimentaire reproduit fort mal les effets des structures fibreuses des produits végétaux naturels. Pour bien fonctionner, le gros intestin a besoin d'un apport complexe de ces fibres mais aussi de micronutriments qui leurs ont associés, donc il faut consommer une diversité suffisante de fruits et légumes et des autres produits végétaux pour l'entretien de la flore intestinale et la protection de la paroi du côlon.
(...)
D'un côté, on appauvrit les aliments en micronutriments par le fractionnement alimentaire et l'utilisation intensive d'ingrédients purifiés, de l'autre, la consommation des produits végétaux naturels est trop limitée.
(...)
Nous avons un statut d'omnivore (...) et nous avons été habitués à bénéficier d'une grande diversité de produits végétaux et donc de facteurs de protection qui sont spécifiques d'une plante donnée (...) Avec les micronutriments d'origine végétale, la protection est multifactorielle et physiologique."



 Alternative santé n°323, juin 2005, p.22-23


dimanche 1 juin 2014

La croissance verte ?


Dans un précédent billet nous nous interrogions sur la nature des éléments qui faisaient que dans le contexte de notre société capitaliste étaient  adoptées des mesures écologistes. Nous avions cité l'exemple de la gestion des déchets qui s'était développée car à notre sens, cela rapportait de l'argent.

Dans leur ouvrage "Le capital vert - une nouvelle perspective de croissance", les professeurs d'économie Christian de Perthuis et Pierre-André Jouvet en appellent à mettre un prix aux biens environnementaux, citant dans leur démonstration (page 81) l'article de Garrett Hardin paru en 1968, qui montre comment la gratuité d'un bien environnemental entraîne sa surutilisation, voire sa destruction, dans une société dominée par les échanges marchands. "Si sa valeur est nulle, pourquoi y prêter attention ? Personne n'en subit les coûts, personne ne mesure les conséquences de ses actes. Aucun individu ne va prendre en compte cette valeur nulle (on a oublié de lui donner un prix !) dans ses décisions de consommation, de production ou ses comportements. L'un des drames des biens environnementaux est que généralement ils ne sont pas marchands et donc n'ont pas de valorisation. Nous pouvons regretter qu'il faille mettre un prix, un tarif, une valeur monétaire à toute chose pour qu'elle soit prise en compte. Mais, sauf à modifier en profondeur nos sociétés, nous devons nous y résoudre si nous voulons éviter la "tragédie" de la destruction des biens environnementaux" (page 82)
Dans la partie suivante, les deux auteurs s'interrogent sur la valeur théorique à donner aux "biens environnementaux". Un exemple cité est celui de la biodiversité. Comment mesurer la valeur de la biodiversité ? Les auteurs partent de l'exemple du génome humain. La connaissance de ce génome permet de faire des progrès dans la compréhension et la traitement des maladies, de développer des médicaments... Si les assurances, l'alimentation et la santé s'intéresse à la connaissance de l'identité génétique, c'est que "le génome à un prix, une valeur sur le marché !" (page 109)
Le 1er séquençage du génome humain a coûté 3 milliards de dollars. Quelques années plus tard, il ne coûte "plus que 2 millions". Des entreprises cherchent à séquencer le génome pour moins de 100 dollars d'ici à 2020
"Il en va donc de notre génome comme des puces de nos ordinateurs ou téléphones. Les coûts s'effondrent et de nouveaux marchés peuvent voir le jour.(...)
Il peut paraître paradoxal de consentir à payer pour mieux se connaître intimement, génétiquement. Pourtant, si on vous laisse le choix, le coût devenant faible, êtes-vous absolument certain de ne pas vouloir connaître votre code génétique ou celui de vos enfants? (...)
Si le génome humain fascine plus que tout autre, les débouchés du séquençage sont nettement plus nombreux pour l'ensemble des espèces vivantes. Les compagnies privées et publiques s'intéressent de très près à l'ADN des plantes pour les biocarburants ou les bioplastiques, à celui des animaux pour leur sélection ... Cela signifie que ces sociétés sont prêtes à payer pour ces connaissances, pour avoir l'opportunité de les exploiter. (...) Et plus il y a d'espèces à étudier, plus les possibilités de valorisation présentes et futures sont importantes. C'est une des valeurs que nous devons prêter à la biodiversité. Participer à la réduction de la biodiversité a donc un coût, pas seulement moral mais économique."

Pour ce qui touche à l'utilisation des énergies fossiles qui entraîne le réchauffement climatique, il s'agirait de donner de la valeur à la stabilité du climat, ce qui a pour nom courant "le prix du carbone" : "Un tel prix permet d'envoyer les bonnes incitations à la fois du côté de la demande (efficacité énergétique et substitution de sources fossiles par des renouvelables) et de l'offre (réorientation des flux d'investissement vers le bas carbone). A partir d'un certain niveau (estimé aujourd'hui à 60-90 euros la tonne de CO2), le prix du carbone incite de surcroît à utiliser de nouvelles techniques de captage et stockage géologique de carbone qui pourraient permettre demain d'utiliser les énergies fossiles sans pratiquement plus émettre de gaz à effet de serre" (page 138)

Dans un autre chapitre, les auteurs s'interrogent sur les impacts qu'auraient sur la croissance l'introduction d'une tarification de la pollution : "Si nous introduisons une tarification efficace des pollutions, alors nous avons les moyens d'influencer les investissements vers une économie à la fois sobre en carbone et plus respectueuse de l'environnement, mais également d'investir directement dans le capital naturel."

Se pose donc la question : "Comment introduire les incitations qui vont susciter la transition écologique ?"

"Dans les visions naïves ou bien pensantes, la transition écologique va s'opérer spontanément, la société réalisant soudain l'intérêt commun qu'il y a à protéger le capital naturel pour léguer une planète vivante aux générations futures. L'approche économique a montré que l'enclenchement de cette transition est subordonné à l'introduction de puissantes incitations bousculant le système des prix et des revenus, afin que les agents accordent une valeur effective au capital naturel pour investir dans sa protection. mais comment introduire ces incitations dans le monde réel où de multiples intérêts établis, menacés par l'opération, vont se coaliser quand les bénéficiaires potentiels, qui souvent s'ignorent au démarrage, sont infiniment plus discrets, voire pas encore nés ?"

L'instrument mentionné par les auteurs est le "signal-prix" : "le signal informationnel passe par l'étiquetage des produits, les labellisations ou encore les campagnes d'information. Leur portée effective est limitée tant qu'ils se bornent à informer les acteurs de l'économie. Par contre, leur impact devient décisif quand cette information sur les impacts environnementaux est internalisée dans les prix : le signal informationnel se transforme alors en signal prix qui dans une économie de marché est l'outil majeur d'allocation des ressources. Pour être efficace (...), ce signal prix doit avoir deux caractéristiques : il doit tarifer l'ensemble des atteintes à l'environnement ; il doit toucher de la même façon toutes les entités à l'origine de la pollution."

Il s'agit au final de développer l'économie circulaire "dans laquelle les prélèvements sur les matières premières finissent par disparaître grâce à la généralisation des gains d'efficacité dans leur utilisation, au recyclage des produits en fin de vie et à l'utilisation de sources énérgétiques reproductibles" (page 216-217)
Trois types d'incitations sont à noter pour passer à ce type d'économie
1."Le développement de mécanismes de tarification des usages de la biodiversité est sans doute, avec la généralisation du prix du carbone, l'incitation la plus décisive à terme"
2. "Basculer d'une économie du produit vers une économie de la fonctionnalité." Aujourd'hui une bonne partie des produits ont une obsolescence programmée, avec des performances environnementales dégradées. La pression des associations de consommateurs "conduisent à mieux informer le consommateur sur les performances énergétiques et plus généralement les conditions d'utilisation des biens durables". L'introduction d'un signal prix doit permettre de corriger les défauts de cette "économie du produit".
3. L'écodesign consiste à intégrer dès la conception des produits le plus grand nombre de paramètres concernant l'optimisation de leurs usages tout au long du cycle de vie : fabrication, utilisation, mise au rebut.


Christian de Perthuis, Pierre-André Jouvet, Le capital vert. Une nouvelle perspective de croissance, Odile Jacob, 2013.

samedi 31 mai 2014

Les légumes : calendriers par saisons


Calendriers des légumes (hors culture forcée et sous serres)

Calendrier des légumes disponibles toute l'année

Calendrier des légumes (Automne hiver printemps)
Calendrier des légumes (été automne hiver)
Calendrier des légumes (Printemps été début de l'automne)

Source des calendriers : Alternative santé n°323 Juin 2005

Période
Légume
Mode de consommation
Toute l’année (ou presque)
Artichaut
Consommer très frais

Betterave rouge
Râpée crue, cuite en salade, en purée, potée, soupe

Brocoli
Cru, cuit à la vapeur, poêlé, en potée, purée, soufflé

Carotte


Céleri branche
Cœur en salade, branches externes cuites pour potée, soupe, potage, ensemble pour garniture légume, purée, soufflé

Chou-fleur
Cru, cuit à la vapeur, poêlé avec oignon, en potée, purée, en soufflé

Concombre
Salades mais aussi poêlé rapidement en accompagnement

Courge, potiron, citrouille
Potage et soupe, potée et purée, tarte. Le potimarron dont la peau  est orange n’a pas besoin d’être épluché

Cresson
Salade, potage, purée, poêlé

Endive
Crue, à la vapeur ou en potage (crème d’endive)

Laitue


Navet (mais préférer le navet nouveau (printemps et septembre / octobre)
Braisé avec oignons, en jardinière ou potée, purée, voire râpé

Oignon
Condiment. Braisé, farci, en tarte…


Période
Légume
Mode de consommation
Avril à juillet
Asperge
A l’étouffée sur un peu d’eau 10 à 20 min.
Mai à Octobre
Aubergine
A la vapeur ou sautée ; cuire à l’étouffée en sauteuse pour potée, soupe, purée
Juin à septembre / octobre
Chou-rave
Consommer la tige renflée et charnue verte ou mauve. Le peler pour enlever la couche fibreuse sous la peau. Cru : râpé. Gratin, soupe, purée
Avril aux premières gelées
Courgette
Crue : émincée en salade. Soupe et potage, purée et potée, tarte, soufflée, poêlée
Mai / juin
Fève
Cuire en mangetout après avoir ôté les fils : potée, soupe, potage, purée…
Mai aux premières gelées (fin octobre)
Haricot vert
Cuit à la vapeur ou à l’étouffée, seul, pour salade ou accompagnement de plats, purée pour bébé, soufflé, potée ou potage
Fin d’été
Haricot à écosser

Mars à septembre
Oignon blanc

Février / Mars aux premières gelées
Oseille
Consommer très frais, cru (en petite quantité) et cuit. Soupe et potage, omelette, purée et potée, tarte (avec épinard)
Juillet à octobre
Pâtisson
Farci
Mars à juillet
Petit pois
Cuisson rapide à la vapeur, purée pour bébé
Mai à septembre
Pois gourmand

Juin à octobre
Poivron
mi-mûr (vert) ou mûr (Rouge ou jaune) : en crudités, cuit à la vapeur, potée, farci, au four puis pelé. Se marie avec la plupart des légumes
Avril aux premières gelées
Roquette
Dans les salades mélangées, émincées, dans les potages, potées, tartes
Mai aux premières gelées
Tomate



Période
Légume
Mode de consommation
Automne Hiver  Printemps


Septembre à avril
Bette ou blette
A la vapeur. Le vert se cuit comme les épinards, le blanc en soupe ou potage, potée, etc.
Octobre à Mars
Cardon
Eau salée avec 2 cuillères à soupe de farine et un jus de citron pendant 40 minutes. Purée, gratinée avec jambon cru et crème, poêlé avec persillade.
Hiver
Chicorée sauvage

Septembre à mai
Chou pommé
Emincée en salade pour le chou cabus. Chou cabus et chou de Milan : toutes préparations pour soupe et potage, potée et purée
Septembre à mars
Chou de Bruxelles
Seul à la vapeur ou avec pomme de terre et oignon, en purée ou en soufflé, dans les potées, garniture de volaille ou rôti
Novembre à Mars
Crosne
Se cuit à la vapeur environ 10 minutes. Servi seul avec un filet d’huile d’olive ou en accompagnement d’une viande
Septembre à avril
Epinard
Les jeunes feuilles dans les salades. Toutes préparations
Octobre à Mai
Mâche
Salades
Septembre au printemps
Poireau
Base des légumes cuits : soupe, purée, potée, potage, tarte
Octobre à mars
Salsifis
A laver avec de l’eau citronnée juste après épluchage pour éviter qu’il noircisse. Servir nature, en purée, soufflé
Hiver
Topinambour
Choisir les variétés lisses. Cuire à la vapeur ou à l’étouffée, seul en salade ou en accompagnement de viande ou de poisson, purée, soufflé.


Période
Légume
Mode de consommation
Eté, automne, hiver



Céleri rave
Choisir des racines moyennes (moins creuses). Cru : râpé, mouiller avant d’assaisonner. Cuit : pour tous usages
Eté à fin d’hiver
Chicorée, scarole, frisée

Juin à mars
Fenouil
Cru en lamelles, cuit à la vapeur nature, soupe, potage, purée, potée, soufflé
Juillet au printemps suivant
Panais
Purée, soufflé, potage, soupe, potée