mercredi 26 octobre 2011

Le Changement de régime alimentaire

Avec la mort de David Servan-Schreiber, on entend parfois dire que « finalement, son remède anticancer ne marche pas ». Généralement, on entend ce discours de la part de gens qui n’ont pas lu son livre mais qui en ont entendu parler à la TV ou qui en ont lu des comptes-rendus dans la presse grand public.
En fait il est très difficile de déterminer de manière absolument certaine quels sont les facteurs de rechute d’un cancer.
Doit-on croire que « son remède ne marche pas », ou doit-on croire qu’au contraire, le choix de vie de D. Servan-Schreiber lui a permit de vivre bien plus longtemps que ce qu’il aurait vécu sans ce changement radical de régime ?
Personnellement, je penche pour la deuxième option.
C’est un quasiment un choix de vie.
Avant de lire « Anticancer », ou « Toxic » et « Toxic Food » de William Reymond, j’achetais en supermarché beaucoup de produits alimentaires « industriels » : des gâteaux en passant par les pizzas, des jambons préemballés aux biscuits apéritifs, de la salade sous plastique aux gruyères. Il n’y avait guère que les fruits que j’achetais frais. Je me donnais bonne conscience en mangeant des légumes à la cantine et l’été des salades de légumes divers.

Mais je tiens à ma santé.
Désormais je n’achète pratiquement plus aucun de ces produits. Je choisis mes quelques produits « emballés » au rayon Bio, de même que certains de mes légumes et fruits. Je mange de la viande en moyenne une fois par semaine.
Premier résultat : perte d’environ 7 kg en quelques semaines (de 83 à 76 kg)
Deuxième résultat : les légumes frais et les fruits, contrairement aux produits industriels, donnent très rapidement le sentiment de satiété, alors que les biscuits, par exemple, donnent encore plus faim. Je suis bien moins gourmand de tous ces produits sucrés et salés que propose l’industrie agro-alimentaire. Les repas complets composés majoritairement de fruits et légumes donnent le sentiment d’avoir « fait le plein ».
Troisième résultat : j’aime faire la cuisine, trouver des recettes.

Voici un exemple de recette, globalement basé sur le livre Anticancer de D. Servan-Schreiber, pour les amateurs de « curry ». Pour les végétariens ne pas mettre de poulet, c’est très bon sans.

Ingrédients (pour deux personnes) :
-    deux petites carottes (ou une grosse)
-    deux petites courgettes (ou une grosse), bio
-     éventuellement un oignon jaune (ou une botte de petits oignons verts)
-    de la coriandre (ou du persil)
-    du riz, blanc ou basmati (quantité : en fonction de votre faim), Bio.
-    curry (poudre)
-    poivre
-    sel
-    huile d’olive
-    éventuellement un poivron rouge
-    (éventuellement, deux blancs  (ou aiguillettes) de poulet "filière lin – oméga 3".)



Préparation
- éplucher les carottes et les couper en fines rondelles
- couper les courgettes en fines rondelles, et ensuite en deux (pour faire des demi-lunes avec les tranches)
- (si vous avez choisi d’en mettre) éplucher en fines tranches le poivron rouge, en enlevant les graines
- (si vous avez choisi d’en mettre) éplucher les oignons et les couper en petits morceaux
- couper la coriandre / le persil
- pour les amateurs de poulet : couper les blancs de poulet en morceaux

Cuisson
-    faire d’abord cuire le riz et l’égoutter
-    faire cuire les carottes (dans une sauteuse avec un ou deux verres d’eau, avec un couvercle) (avec éventuellement les poivrons rouges)
-     quand la cuisson est avancée, ajouter les courgettes (éventuellement en ajoutant encore un peu d’eau)
-    une fois les légumes cuits, vider l’eau qui resterait éventuellement dans la casserole puis ajouter les oignons (éventuellement), puis le riz.
-    Ajouter le curry en poudre, le poivre, verser l’huile d’olive
-    Mélanger le tout, pour bien répartir l’huile d’olive, le curry et le poivre
-    Laisser chauffer avec le couvercle, remuer de temps en temps, l’idée est que l’ensemble des ingrédients s’imprègne bien de l’huile d’olive et du curry. Ajouter en début de cuisson (mais pas tout de suite) la coriandre (ou le persil).
-    Pour les amateurs de poulets. Lorsque vous ajouter la coriandre (ou le persil), commencer à faire revenir vos morceaux de poulets à la poêle, avec 2 cuillères à soupe d’huile d’olive et le curry.

Quand le poulet est prêt, les légumes sont bien chauds. Vous pouvez servir dans l’assiette, d’un côté les légumes et de l’autre le poulet. Vous pouvez aussi mélanger. Un régal.

samedi 8 octobre 2011

(Manger du poisson ?) La Terre-Mer

whalenation.org
Les océans recouvrent 70% de la surface ce la planète. Par conséquent, lorsque nous disons que la Terre est malade, il s’agit en grande partie de la mer. Il faut savoir que 80% des pollutions marines viennent de la terre. (…)
Une autre blessure infligée aux océans est l’exploitation ou la surexploitation des ressources. De 75 % à 80% des espèces commerciales subissent un tel régime productiviste et intensif. En moyenne, on estime que près de 40% de la production des pêches est immédiatement rejetée en mer. Ce rejet est lié à une pratique, qui prend des proportions dramatiques, le by-catch, « prise accidentelle ». (…). On ne dira jamais assez que cette surpêche est entièrement motivée par des considérations économiques. Du point de vue d’un véritable développement, soucieux à la fois d’écologie et de justice sociale, le fait que 90% des poissons soient pêchés par 10% des pêcheurs est littéralement un non-sens. 
Les poissons ne sont pas les seules victimes. Il faut ajouter à la liste les récifs coralliens (qui ont diminué de 30%) et les écosystèmes marins, comme la mangrove qui a chuté de 50%. La mangrove se situe parfois à l’embouchure des fleuves. La biodiversité halieutique et forestière y est importante. Ce milieu produit une grande quantité de biomasse.
Entretien avec Isabelle Autissier, « La mer, entre ressources, culture et imaginaire », in Guérir la Terre, sous la direction de Philippe Desbrosses, édition Albin Michel, 2010, pp. 120-121.