vendredi 17 avril 2015

Stress et fatigue

Cancer, diabète, maladies cardio-vasculaires sont les maux liés au mode de vie occidental. N’oublions pas non plus le stress, dont une des manifestations est le burn out, syndrome d’épuisement lié au travail. Derrière cette expression de langue anglaise se cache en fait un terme que nous connaissons mieux en français sous le terme de stress professionnel chronique. 
Pour guérir de ce type de maux, il faut être en mesure de combattre les symptômes, et être en plus en mesure de remettre en cause certaines de nos habitudes de vie/travail, durables ou passagères. 
Dans l’article ci-dessous sont présentées quelques solutions naturelles pour combattre les effets du stress et de la fatigue. 

Source : 

Extraits
« Le Pr Hans Selyé, il y a plus de trente ans, a étudié scientifiquement les effets organiques et psychiques du stress. Ses conclusions restent valables à ce jour. Il définit trois paliers successifs dans les effets du stress. En premier, la « phase d'adaptation » : l'individu soumis à des fatigues physiques, psychiques ou intellectuelles cherche à s'adapter. Il dispose d'une certaine réserve énergétique qui lui sert à contrer les effets négatifs engendrés par ses stress de vie. Si les éléments perturbateurs sont éliminés, si la personne arrive à se reposer et retrouve une bonne hygiène de vie, l'organisme récupère et la fatigue s'efface. On est redevenu « sain » et plein d'énergie. Si les stress persistent et que l'on néglige les signaux de fatigue sans rien faire pour récupérer, on entre dans la « phase de résistance ». L'énergie vitale diminue, on se bat avec moins de vigueur contre la fatigue générale. Des troubles organiques vont apparaître, le plus souvent sur les points faibles : troubles digestifs, émotionnels, cardiovasculaires, articulaires, infections répétitives, etc. Des perturbations hormonales s'installent aussi. Il est encore temps de réagir, en éliminant dans la mesure du possible les causes de fatigue et de stress, en se contraignant au repos, en retrouvant, comme dans la première phase, une bonne hygiène de vie et en s'aidant avec des compléments nutritionnels, des vitamines, des oligoéléments, de la phytothérapie, de la gemmothérapie, de l'aromathérapie.
Le recours aux tranquillisants et aux antidépresseurs sera le plus possible évité. Au delà de cette deuxième phase, on entre dans la «phase d'épuisement». On a complètement épuisé  son potentiel de défense, les troubles organiques ne sont plus épisodiques mais chroniques et deviennent graves, l'issue peut être fatale. Dernier élément souligné par le Pr Selyé : la résistance au stress est très variable selon les personnes. Certaines s'adaptent très bien alors que d'autres, pour le même niveau de stress, entrent déjà dans la seconde phase. De toute façon, quel que soit son potentiel, il faut très sérieusement prendre en compte les effets du stress et ne pas les laisser s'installer.

Voici comment lutter naturellement.

Vitamines 
Deux sortes de vitamines s'imposent dans la lutte antifatigue et antistress. Le stress consomme énormément de vitamine C dont on sait qu'elle est par excellence la vitamine antifatigue. Elle est aussi anti infectieuse et combat les troubles circulatoires. Pendant les périodes difficiles, une prise d'au moins un gramme par jour s'impose. Sous forme d'acérola, d'extrait de cynorrhodon ou autre forme naturelle, elle n'est pas excitante et donnera du tonus. On peut l'associer à de l'extrait de cassis, plante qui stimule les défenses immunitaires. L'ensemble des vitamines du groupe B, surtout la B1, possède une action régulatrice et stimulante sur le système nerveux. On les trouve dans la levure de bière, les céréales germées (germe de blé en particulier) et sous forme de complexes vitaminés.

Minéraux et oligoéléments 
Le magnésium, en tant qu'aliment de la cellule nerveuse, réduit les conséquences du stress et tonifie l'organisme. On en trouve dans l'amande et les fruits secs, le soja en grains, les céréales complètes biologiques. Il peut être pris sous forme de complément nutritionnel, à raison de 300 à 400 mg par jour. Une association avec le calcium (en dosage optimal) est également recommandée. Parmi les effets du stress, principalement chez les femmes, on peut noter une accentuation de la rétention d'eau avec possibilité d'oedème ; une supplémentation en potassium s'impose. À prendre en complément nutritionnel sous forme liquide ou en gélules. L'alimentation doit être rechargée en abricots et haricots secs, soja, ou tamari, pêche et banane séchée.
Le sélénium est aussi un bon élément antistress car il agit sur les surrénales et active les défenses organiques. On le trouve dans les céréales complètes, la levure alimentaire, les graines germées, l’oignon et l’ananas.
Le Zinc, enfin, est certainement l’oligoélément le plus consommé par le stress. Aujourd’hui, sa carence chez la plupart des individus impose une prise sous forme de complément nutritionnel. On conseille de l’associer systématiquement à la vitamine B6 car il se crée alors une synergie bénéfique.


Phytothérapie, (…) et aromathérapie 

On pourra (…), selon que l'état de stress se manifeste par de l'excitation ou de l'apathie, utiliser des plantes calmantes ou des plantes toniques

Les plantes apaisantes :

Aubépine (sommités fleuries) : sédative des systèmes nerveux et cardiovasculaire en cas de palpitations, d'anxiété et d'oppression cardiaque.

Houblon (cônes femelles) : calmant, sédatif en cas d'anxiété, d'agitation, d'insomnie.

Basilic (feuilles) : rééquilibrant nerveux, digestif, tranquillisant en cas de fatigue, d'insomnie. Particulièrement efficace sous forme d'huile essentielle car il calme les personnes énervées et tonifie les personnes apathiques.

Mélisse (feuilles) : antispasmodique, apaisante et digestive en cas de troubles liés à la nervosité, la dépression, l'émotivité. La forme huile essentielle est particulièrement recommandée.

Passiflore (feuilles et fleurs) et valériane (racines) : plantes apaisantes et sédatives, particulièrement en cas d'insomnie, d'anxiété, de nervosité et d'émotivité

Tilleul (bractées): contre la nervosité et l'insomnie. Convient aux enfants.

Les plantes tonifiantes :
L'avoine tonifie le système nerveux.

Les racines d'eleuthérocoque et de ginseng, ces plantes dites « adaptogènes», permettent à l'organisme de réguler un grand nombre de fonctions aussi bien dans le sens « hyper » que dans le sens « hypo ». Elles permettent de faire efficacement face au stress

Les feuilles de sauge assurent une tonification hormonale, physique et intellectuelle.

Le thym et le romarin tonifient le système nerveux et l’ensemble de l’organisme (plans physique, psychique, sexuel)

Le figuier {Ficus carica) : tonique général, action régulatrice et calmante sur le système nerveux dans les cas de nervosité, de dépression, stress, d'angoisse, de spasmophilie et d'insomnie.

Le pin sylvestre (pinus sylvestris) : reminéralisant, régénérateur des cartilages, action antiinflammatoire et antidouleur.

Le romarin (Rosinarinusof ficinalis): lutte contre la fatigue et la somnolence. Action euphorisante chez les personnes nerveuses et stressées

Le séquoia (séquoia gigantea) : action tonique et antideprime. Lutte contre la fatigue en général et la fatigue sexuelle en particulier, surtout chez les personnes d'un certain âge. »

Extrait de « Lutter naturellement contre la fatigue et le stress », par C. LIU, in ALTERNATIVE SANTE N°308 FEVRIER 2004